Les salariés de la production poursuivaient le mouvement ce jeudi. Crédit photo : DR
Auchel

Fieldturf Tarkett en lutte

par Jacques Kmieciak
Publié le 21 octobre 2022 à 17:18

La grève à Total fait des petits. Dans le cadre de la Journée d’actions de ce mardi 18 octobre, les salariés de Fieldturf Tarkett ont cessé le travail à l’initiative de la CGT. La veille, une délégation de quatre salariés avait été reçue par la direction de cette entreprise d’une centaine de salariés spécialisée dans la fabrication de gazons synthétiques. Leur objectif ? Obtenir une prime de 1 000 euros net pour 2022 « afin de compenser la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation », précise Sylver Sicot de la CGT. Le directeur du site a suggéré d’at-tendre les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui débuteront le 8 novembre. «  Les NAO concernent l’année prochaine. Elles n’ont rien à voir avec notre revendication qui porte sur 2022 », rappelle volontiers Sylver Sicot. Une deuxième rencontre n’ayant pas plus abouti, le mouvement suivi par la quasi-totalité du personnel de production se poursuivait ce jeudi. Le patronat «  prétend que son budget n’a pas été établi. À quinze jours des NAO, ça nous paraît peu probable. Il nous mène en bateau », peste le syndicaliste qui bénéficie du soutien de l’expérimentée Thérèse Lecocq, déléguée CGT à l’usine Faurecia toute proche. Outre l’UL CGT d’Auchel, une délégation de l’UL CGT de Bruay-La-Buissière conduite par Cédric Théret et Guy Haverlant est venue manifester sa solidarité avec les salariés en lutte. En mai dernier, ces derniers avaient déjà manifesté leur mécontentement contre une directive patronale visant à les faire travailler le samedi après-midi. Leur lutte avait été couronnée de succès, le patronat renonçant alors à son projet.