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L’APPEL DES PERSONNALITÉS DES HAUTS-DE-FRANCE LE 1ER MAI, REJOIGNEZ-NOUS !

Publié le 1er mai 2023 à 14:44 Mise à jour le 5 mai 2023

Hélène Kowacki, Enseignante d’allemand dans deux collèges du Pas-de-Calais

« Le 1er mai, nous allons lutter contre la détérioration de nos conditions de travail. La revalorisation salariale avancée par le gouvernement, sous forme de “briques” de 24 heures de travail supplémentaire, reflète notre slogan, “Travailler plus pour s‘épuiser plus”. Nous soutenons aussi les assistants d’éducation et les accompagnants d’élèves en situation de handicap dont le statut est très précaire et pour qui rien n’est fait. »

Laurent Lherbier, Directeur périscolaire à La Madeleine (Nord)

« Je vais défiler par rapport à un contexte général marqué par l’inflation. Il est devenu difficile de faire ses courses, tout est devenu cher. Je pars en vacances prochainement, mais je vais faire attention. Et la réforme des retraites qui va me faire travailler jusqu’à 67 ans alors que j’ai commencé à 16 ans. Ceci à cause d’un métier souvent précaire, mal payé, alors que l’animation est un service essentiel. »

Jonathan Duhamel, Contrôleur TER, responsable Sud Rail à Béthune

« Il faut continuer à descendre dans la rue pour stopper cette réforme injuste prise contre l’avis du peuple. À cela s’ajoutent nos exigences de hausses de salaires généralisées pour contrer l’inflation. Sur des deux sujets, nous sentons que les gens comptent sur nous, les cheminots. Si nous n’avons pas voulu être moteur cette fois-ci, on sent que les gens s’appuient sur nous et nous soutiennent. Tous ensemble, on va y arriver. »

Alain Treutenaere, Responsable de la CFE-CGC du Pas-de-Calais

« En tant que syndicaliste, je serai naturellement dans la rue le 1er mai. La première raison de nos mouvements est la réforme des retraites et nous descendrons dans la rue jusqu’à son retrait. Mais nous nous battons aussi pour la protection de notre système social et le pouvoir d’achat victime de l’inflation. Tout est lié et ça crée de la colère. »

Lucas Boutillier, Responsable Unef Amiens Picardie

« Outre la réforme des retraites, je vais manifester contre le mépris du gouvernement, mais aussi sur des sujets propres aux étudiants, comme les bourses revalorisées avec des miettes ou l’exigence du retour du repas à un euro. Les retraites, c’est un déni de démocratie quand on sait que 9 Français sur 10 rejettent la réforme. Macron, dont la popularité est en chute libre, ne peut plus sortir sans avoir son comité d’accueil. »

Olivier Pira Educateur, co-secrétaire général Sud Santé Sociaux Nord

« On essaie de faire en sorte que le 1er Mai soit dans la continuité des autres actions. Là, c’est évidemment la réforme des retraites, mais pas seulement. Les services publics continuent de subir la politique de Macron. Malgré le Ségur de la Santé, notre hôpital est détruit. Pareil pour les autres services publics et la protection sociale. Je suis triplement motivé pour venir et faire venir au défilé. »

Sylvie Aubin (Nord), Salariée dans le service à la personne

« Oui, c’est très important pour les premiers de corvée d’aller défiler ce lundi 1er mai. Personnellement, je travaille pour un foyer de vie. Il est tout à fait possible d’aller manifester mais pour nous, jour férié ou pas, nous pouvons être en poste. Cela dit, la pénibilité du métier et la forte demande de disponibilité rendent les choses très difficiles. Souvent, nous sommes en sous-effectif. Encore un point qu’il faut mettre sur la table. »

Arnaud Vanhoucke, Responsable de l’UD Solidaires Pas-de-Calais

« Le 1er Mai est une date centrale dans les mobilisations et nous serons fortement mobilisés. Nous restons dans la dynamique de l’intersyndicale. Il faut aller jusqu’à l’abrogation de la loi malgré un gouvernement qui n’écoute pas et balaie toutes nos revendications. Il y a d’autres moyens que cette réforme pour faire des économies sans que ce soit les plus précaires qui en subissent les conséquences. »

Audrey Dujardin, Secrétaire générale de FO du Nord

« Nous luttons pour l’augmentation des salaires, par le dégel du point d’indice dans le public ou des revalorisations dans le privé ! Nous voulons également montrer que nous ne sommes pas d’accord avec ce gouvernement qui menace de couper les subventions à la Ligue des droits de l’homme (LDH). Il faut aussi rappeler que la France est avant-dernière au classement européen de la santé au travail, ce qui n’est pas normal. »

Perrine Mohr, Secrétaire régionale de la CFDT des Hauts-de-France

« L’idée est de prolonger la mobilisation qui persiste depuis la mi-janvier. Une vingtaine de manifestations ont eu lieu dans toute la région à chaque appel à la mobilisation. Outre la réforme des retraites qui ne nous convient pas, on veut montrer que le monde du travail est uni et qu’il rejette avec force les lois mises en place par le gouvernement. Ce sera, je l’espère, un jour historique. »

Guillaume Hilly, Secrétaire départemental de la FSU de l’Aisne

« Alors que nous sommes bien loin des 10 % de revalorisation annoncés et malgré l’inflation galopante, depuis quinze ans le corps enseignant a perdu, en moyenne, un mois de salaire. D’après le ministère de l’Education nationale, nous travaillons 43 heures hebdomadaires dans le 1er degré, ce qui est déjà beaucoup trop. Il faut que le gouvernement arrête la casse de l’enseignement public au profit du privé. »

Laury Dubus, Secrétaire général du syndicat CGT énergie Somme-Oise

« Je serai dans les rues d’Amiens le 1er mai. On va dans un premier temps célébrer ce jour de la Fête du travail et participer à la mobilisation contre la réforme des retraites. Mais pour nous chez EDF, un autre rassemblement, aura lieu le 3 mai pour d’autres revendications. Il y a beaucoup d’externalisations d’activités, comme le branchement des compteurs. On veut aussi que les centres téléphoniques reviennent chez EDF et ne dépendent plus des plateformes extérieures. »

Michèle Carbonnier, Adjointe (PCF) au maire de Sallaumines (62)

« Ce qui frappe nos concitoyens, au-delà de la question des retraites, c’est la cherté de la vie. Nous sommes dans la commune de moins de 10 000 habitants la plus pauvre de France en revenu annuel par habitant. 80 % des collégiens sont boursiers et 30 % de la population n’a pas de moyen de locomotion. Et comme les salaires et prestations n’augmentent pas, la situation devient vraiment difficile. »

Martine Dupond, Ex-judokate de haut niveau licenciée à Bailleul

« Pour un athlète encore en activité après 2012, jusqu’à 16 trimestres peuvent être validés. Mais pour ceux qui ont arrêté leur carrière avant, ce qui est mon cas, rien n’est prévu. Pourtant, j’ai commencé à travailler, avec un aménagement, dès mes 24 ans. Malgré cela, je n’aurai une retraite complète qu’après mes 67 ans. Beaucoup de mes collègues n’ont pas cette chance au vu des cadences d’entraînement qui font que l’on dédouble souvent nos années de formation professionnelle. »

Pascal Laby, Directeur de l’association Action (Cambrésis)

« Macron a présenté un pacte d’ambition pour l’économie sociale et solidaire (ESS), mais qui se trouve, dans son application, en contradiction avec ses objectifs. Nous sommes dans une activité non lucrative d’insertion et on nous demande d’appliquer des méthodes libérales. Nous serons au défilé du 1er Mai pour une société plus solidaire où les seuls gagnants ne sont pas ceux qui s’emparent des richesses. »

Thierry Aury, Secrétaire fédéral du PCF de l’Oise

« Il y a évidemment cette question des retraites, du pouvoir d’achat et du montant des salaires qui sont des préoccupations majeures. Mais aussi celle des services publics sinistrés, notamment les hôpitaux et services d’urgence de l’Oise régulièrement saturés faute de personnel. Il faut que le 1er mai soit l’occasion de faire converger toutes les aspirations de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. »

Yan Ruder, Secrétaire départemental du PCF de l’Aisne

« Au delà des retraites, il faut se saisir du 1er Mai pour créer un rapport de force avec des revendications de classe et ne pas oublier que c’est la fête des travailleurs et non pas celle de l’extrême droite, qui tente de la privatiser. Encore plus que les autres années, c’est aussi la question du pouvoir d’achat qui va être au cœur des luttes avec, pour point d’orgue, l’augmentation généralisée des salaires. »

Arthur Lalan, Secrétaire fédéral du PCF de la Somme

« Tous les ans, le 1er mai, c’est l’occasion, pour le monde du travail, de mettre en avant les revendications les plus larges. Cette année, compte tenu du contexte social, il y aura sans doute une affluence extraordinaire. Sur Amiens l’intersyndicale organise un village associatif avec des concerts, il y a aussi des barbecues revendicatifs et les communistes sont mobilisés et partie prenante. »

Thomas Alam, Co-secrétaire du SNESUP-FSU à l’Université de Lille

« Ce 1er Mai doit être et sera plus important que les précédents grâce notamment à l’appel de l’intersyndicale. Pour ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche, nous rappellerons notre exigence d’un financement de l’Etat qui soit à la hauteur des besoins du service public. Nous exigeons aussi des hausses salariales et des créations de postes. »

Karine Trottein, Secrétaire fédérale du PCF du Nord

« Au regard de la mobilisation des derniers mois et de la volonté du gouvernement de ne pas entendre la colère, ce 1er Mai aura une importance capitale. À quelques jours de la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d’initiative partagée (RIP), cette journée de lutte doit se traduire par un grand moment de mobilisation avec des beaux bouquets de casseroles et tout ce qui peut faire du bruit. »

Martine Aubry, Maire (PS) de Lille

« Face à la crise sociale et démocratique de notre pays, notamment due à une réforme inutile et injuste sur les retraites et aux problèmes de pouvoir d’achat, de logement..., nous devons être nombreux le 1er mai derrière l’intersyndicale pour rappeler au président de la République et au gouvernement qu’il est urgent d’écouter les citoyens et les organisations syndicales. »

Fabien Roussel, Député du Nord et secrétaire national du PCF

« Le 1er mai, quelques jours avant la seconde décision du Conseil constitutionnel sur le RIP, j’appelle à la plus grande mobilisation possible pour que cette Journée des travailleurs soit un symbole de la contestation contre la réforme des retraites. Bafoués par le président et son gouvernement qui tentent de leur voler deux années de vie, les travailleurs ont la possibilité de se saisir de cette journée pour affirmer qu’il ne se résigneront pas. »

Nawri Khamallah, Responsable de LFI à Roubaix

« Il faut faire convergence ce 1er mai pour envoyer un message vigoureux à Emmanuel Macron. Il ne faut plus qu’il passe en force. Le 1er Mai est la fête des travailleurs et des luttes qu’ils portent. Or, Macron casse tous leurs acquis et nous mènent vers une régression sociale. Une autre raison d’être présent dans les cortèges, c’est ce qui se passe à Mayotte. Là aussi, il faut nous faire entendre. »

Cathy Apourceau-Poly, Sénatrice (PCF) du Pas-de-Calais

« Bien évidemment que cette journée aura une tonalité particulière. Il y aura plus de monde que d’habitude, tant dans les grandes villes que dans l’ensemble des communes. Face à la surdité du président et du gouvernement, il y a une véritable colère qui ne retombe pas. Je rencontre beaucoup de travailleurs. Ils me disent qu’ils n’ont pas les moyens de se mettre en grève. Mais ils assurent qu’ils seront dans les cortèges du 1er Mai. »

Éric Pecqueur, Porte-parole régional de Lutte ouvrière

« Ce 1er Mai arrive dans un double contexte particulier : la réforme des retraites que refuse le monde du travail et la guerre. Le capitalisme entraîne le monde vers une guerre généralisée. La classe capitaliste est notre ennemie. Pour Lutte ouvrière, ce jour sera l’occasion de réaffirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie. « Travailleurs de tous les pays, unissez-vous ! » avons-nous, coutume de dire. »

Marc Dubrulle, Responsable du NPA à Roubaix

« Dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites, il faut montrer que nous sommes plus nombreux que jamais. Mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut ensuite continuer et inventer les bonnes façons de se mobiliser et de d’intensifier les grèves. Les initiatives doivent venir de la base. Si tout le pays est à l’arrêt comme en 1968, le gouvernement est plié. »

Marine Tondelier, Secrétaire nationale de EE-LV, conseillère régionale

« Après des années de résignation, les Français ont de nouveau relevé la tête, phénomène qui n’est pas prêt de s’arrêter, et certainement pas à coup de 49.3. Le 1er Mai doit rester une fête populaire, mais pas un bouquet final, comme l’espère le gouvernement. Nous, écologistes, voulons mettre sur la table le fait que le travail doit enfin s’adapter au changement climatique. »

Romain Fronek, Coordinateur régional Hauts-de-France de la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT

« Nous sommes dans la suite du combat que nous menons depuis trois mois. La fête des travailleurs est symbolique pour la défense de nos acquis. Par rapport à l’enjeu démocratique, l’importance de la participation sera scrutée de près. Il faut rejoindre les cortèges en masse pour montrer que ce qui a été fait par le gouvernement est anti-démocratique. »

Cédric Hafner, Secrétaire national de la fédération CGT des commerces et services

« Dans nos métiers, il y a de nombreuses femmes souvent en temps partiel imposé. La réforme des retraites leur sera très défavorable. La colère va bien au-delà de la réforme. Ce sera aussi l’occasion de rappeler que dans nos branches, nous avons toujours du mal à obtenir des augmentations salariales qui tiennent compte de la hausse réelle du coût de la vie. »

Éric Paul, Comédien (Nord)

« Cette année, ce rendez-vous représentera l’unité. C’est pour cela qu’il faut y aller. L’unité a toujours été ma philosophie. Sans elle, on n’y arrive pas. Les artistes sont des travailleurs comme les autres. Chacun à leur niveau, ils sont concernés parce que ce qu’il se passe en ce moment, avec ce gouvernement est inquiétant. Nous sommes aujourd’hui dans une démocratie autoritaire. »