Cela faisait cinq jours consécutifs que l’ensemble des salariés du restaurant Mc Donald’s de Fouquières-les-Béthune étaient mobilisés. Jeudi 21 avril, ils sont finalement parvenus à leurs fins, à savoir entamer le dialogue et de vraies négociations avec leur patron, Amaury Descamps. Après plusieurs jours de lutte, ils ont fini par aller à sa rencontre directement au siège social de son entreprise qui gère une dizaine de restaurants franchisés. Leurs revendications portaient essentiellement sur les salaires et les conditions de travail, la GCT dénonçant, entre autres, du favoritisme, de l’espionnage, des manipulations ou encore l’obligation de tenir plusieurs postes en même temps. Face à la mobilisation massive de la majorité des équipiers et leur volonté de la poursuivre sans signal positif de la part de la direction, cette dernière a été obligée de plier. « Le dialogue a enfin été renoué et M.Descamps s’est engagé de façon ferme sur deux points : une prime sera attribuée aux salarié·e·s de son enseigne de Fouquières-les-Béthune dont le montant (d’ores et déjà fixé à au moins 100 €) sera négocié lors d’une réunion avec la déléguée syndicale, Ericka, ce vendredi 23 avril à 14 h 30 ; et les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui avaient été unilatéralement closes par M. Descamps, vont reprendre avec le syndicat CGT, le jeudi 29 avril à 10 h » a fait savoir Jean-Luc Duriez de l’UL CGT de Béthune. Une grande victoire pour les salariés qui ont mené des actions de fermeture et de blocage de leur restaurant mais aussi de celui de Bruay-la-Buissière. « Il faut féliciter tous ces jeunes, dont c’est le premier emploi pour un grand nombre et qui sont d’ailleurs prêts à se remobiliser si les négociations n’aboutissaient pas favorablement » poursuit Jean-Luc Duriez, rappelant que la plupart d’entre eux travaillent à temps partiel non choisi, et gagnent 800 euros par mois.
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