Apprentissage

Les centres de formation d’apprentis affaiblis par la Covid-19

par Nassima AZIZI
Publié le 10 juillet 2020 à 15:07 Mise à jour le 8 septembre 2020

Les CFA ont dû faire face à la crise sanitaire, juste après une réforme totale de financement. Un impact mesuré par la Fnadir et présenté le mardi 7 juillet. Ce sont 85 CFA qui ont répondu à cette enquête qui évalue l’impact de la Covid-19 sur la situation prévisionnelle de 2020. Avant que l’épidémie ne fasse son apparition, 74 % avaient déjà arrêté leurs comptes et la plupart se trouvaient dans une dynamique favorable avec un effectif d’apprentis en hausse. Cependant, la crise a eu un impact important sur 67 % des centres. Ils prévoyaient une poursuite de l’augmentation des effectifs et une progression de 3,5 % du budget. Désormais, ce sont 11,5 % d’apprentis en moins avec des charges supplémentaires évaluées à 135 euros par apprenti. Une crise qui se traduit surtout par une perte des ressources qui devrait atteindre 10 % à la fin de l’année. La trésorerie elle aussi devrait accuser une baisse de 32 % par rapport à l’année dernière. Cela n’est pas sans lourdes conséquences sur les projets des CFA. 15 % ont décidé la fermeture de certaines sections et 16 % ont abandonné leurs plans de nouvelles ouvertures, sans compter les 27 % qui envisagent de faire les deux. Plus de la moitié des interrogés, ont enregistré des ruptures de contrats, soit 1,4 % de l’effectif moyen. La Fnadir a donc envoyé au ministère du Travail ses propositions pour la relance « post-sanitaire » et demande une augmentation de l’aide aux employeurs permettant de couvrir les coûts et de favoriser l’embauche des apprentis.