Les salarié(e)s de l’entreprise de nettoyage ONET sont en grève depuis ce matin. Le point de départ du mouvement est le versement de la prime de 150 euros dans le cadre de la crise du Covid-19. Impliqués à 200 % et mobilisés pour l’intérêt collectif, les employé(e)s de la société se sont occupés sans faillir de l’entretien, du nettoyage, de la désinfection pour l’hôpital de Valenciennes. 110 salarié(e)s sont concernés. Ces premier(e)s de corvée déjà faiblement rémunéré(e) ne veulent pas que la prime, amplement méritée, leur passe sous le nez. Elle ont décidé d’occuper leur lieu de travail Dans la bonne humeur et la détermination, ces femmes comptent bien mener le combat jusqu’au bout. L’union locale CGt de Valenciennes leur a apporté son soutien.
10 pour cent de la prime
La CGT dénonce l’injustice faite à l’ensemble des salariés "des secteurs oubliés, […] sont exclus de la prime, ou reçoivent une aumône, des salariés des ehpad, des aides à domicile, du commerce, des assistantes maternelles.....des salariés qui déjà ont des salaires de misère, ou des emplois précaires ou à temps partiels". Pour le syndicat, raison de plus pour étendre la revendication d’un smic à 1800 euros. Ce ne serait que justice pour Emile Vandeville, le secrétaire général de l’union locale CGT de Valenciennes : " Les salariées de ONET du centre hospitalier de Valenciennes comme les hospitaliers ont travaillé sans compter parfois jusqu’au bord de l’épuisement , 6 jours sur 7, dans des conditions souvent inacceptables. Tout ça dans le cadre d une mission externalisée au privé. Ce choix de la direction du centre hospitalier dans la période montre toute son absurdité. Sauf à gagner du fric sur le dos des salariés en permettant leur exploitation ! La récompense ? Une aumône de 150 euros ! 10 pour cent de la prime justifiée accordée aux hospitaliers." Une honte, souligne le militant qui appelle à soutenir et élagir la lutte qui a débuté ce matin à 7 heures.