Ça y est, les pays de l’Union européenne s’apprêtent à « taxer » les superprofits. Enfin... « taxer » est un bien grand mot, que les 27 eux-mêmes n’utilisent pas. Ils préfèrent parler de « contribution temporaire de solidarité sur les profits ». Notez-bien « temporaire », car elle se limitera à l’année 2022. Elle se limitera aussi aux producteurs d’énergie et raffineurs. Par ailleurs, cette contribution ne sera pas calculée sur l’ensemble des bénéfices pharaoniques empochés par ces sociétés, même pas sur le surplus exceptionnel réalisé par rapport à une année standard, mais seulement sur un petit cinquième d’une petite part de ce surplus, celle réalisée sur le sol européen. S’appliquant sur aussi peu, le prélèvement de 33 % prend, dès lors, des allures de plaisanterie, notamment pour le groupe Total. Cela ne représentera que 2 % de ses bénéfices 2022. Vous avez dit « gag » ?