Supprimer des bras et se plaindre d’en manquer


« De longues files d’attente sont redoutées cet été. Tous les aéroports manquent de bras. Rien qu’à Roissy et Orly, 4 000 postes sont à pourvoir. Pourquoi une telle pénurie de main-d’œuvre dans l’aérien ? », s’interrogeait le journaliste Paul-Luc Monnier, mardi 10 mai, dans le 12/13 de France 3. Oui, pourquoi ? Réponse : parce que, après avoir déjà supprimé des milliers de postes par le biais de départs volontaires, Air France est discrètement encore en train de négocier 300 nouvelles suppressions d’emplois pour la fin juillet (confirmé par Le Figaro de jeudi dernier). En 2020, la compagnie aérienne avait fait savoir aux syndicats qu’elle comptait éliminer, en deux ans, près de 7 500 postes dont la moitié de personnels au sol, ceux dont les bras manquent cruellement aujourd’hui ! Paul-Luc Monnier a donc la réponse à sa question : si la main-d’œuvre fait défaut dans l’aérien, c’est tout simplement parce que l’on a viré les gens.