Alan Bernigaud

À Compiègne et en région, un 1er mai historique entre amis, collègues et en famille...

par Alan Bernigaud
Publié le 8 mai 2023 à 12:45 Mise à jour le 9 mai 2023

“La ville des dormeurs”, sobriquet dont Compiègne est affublée, s’est réveillée brusquement pour la fête des travailleurs. 8000 personnes ont défilé dans ses rues pour rejeter la réforme des retraites. Ce scenario s’est répété partout dans les Hauts-de-France (voir ci-contre et ci- dessous). Au total, en France, 2,3 millions de manifestants ont pris part à ce 13e jour de rassemblement initié par les syndicats et soutenu par les partis de gauche, PCF en tête. Le Conseil constitutionnel qui se prononçait mercredi sur la possibilité que le peuple souverain tranche par référendum a dit “NON” au RIP. C’est un nouveau mauvais coup porté à la démocratie. La vraie, celle qui veut que l’on ne gouverne pas contre le peuple mais pour lui et avec lui. L’intersyndicale avait senti le mauvais coup venir. Elle a appelé la nation à reprendre la rue le 6 juin prochain pour réitérer le refus d’une loi qualifiée de scélérate. Et elle invite les travailleurs à interpeller tous les députés pour abroger de la loi maudite, le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale.

Fumigènes, tambours, pétards, chants, pancartes et bien sûr casseroles. À Compiègne comme ailleurs, tout est bon pour se faire entendre et voir en ce 1er mai. Ou du moins tenter. « On a affaire à des têtes de cons. Quel que soit le nombre que nous pouvons être dans les rues, le gouvernement fait le choix de ne pas écouter », déplore Martine. Âgée de 44 ans, cette institutrice n’est pas pour autant résignée. « J’ai toujours baigné dans la culture militante par le biais de ma

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