« L’excuse du recul du moteur diesel en France ne justifie pas la délocalisation de l’usine. » C’est le message qu’ont voulu faire passer les quelque 400 personnes (selon la CGT) réunies sur le parking de PSA-Stellantis (ex-Française de Mécanique) à Douvrin ce jeudi 6 mai.
La crainte d’une « fermeture programmée »
Cette mobilisation, à l’appel de la CGT, faisait suite aux annonces de la direction de sa volonté de délocaliser la fabrication du moteur EP 4 cylindres essence (hybride rechargeable) vers une usine hongroise. L’annonce de la fabrication prochaine du moteur EB 3 cylindres de PSA sur le site de Douvrin ne suffit pas à rassurer les salariés qui anticipent l’arrêt de la production du moteur DVR en juin 2022. Parmi les personnes présentes à ce rassemblement, des salariés de Douvrin et d’Hordain bien sûr mais aussi d’autres sites PSA de France ainsi que d’usines automobiles locales. C’est en fait toute la filière qui était mobilisée pour la sauvegarde du site. Car au-delà des 1 100 à 1 200 emplois directs (sur 1 500) menacés par cette délocalisation de production, ce seraient plus de 3 500 emplois indirects qui pourraient être impactés en bout de chaîne. Si une partie des emplois pourrait potentiellement être transférée à la « Gigafactory ACC », une usine de production de batteries pour véhicules électriques qui devrait s’implanter juste à côté du site en 2022, la CGT ne croit pas à cette solution. Elle va donc continuer à se mobiliser « contre la fermeture programmée » du site de Douvrin jusqu’à ce qu’elle obtienne de véritables garanties de la part de la direction.
