Voué un temps à disparaître, le site Faurecia d’Auchel, près de Béthune, a été sauvé en 2010 grâce à l’action conjointe des salariés et des élus du secteur, les communistes notamment. Depuis, la direction ne rassure pas en limitant une production de petites séries couplée à un sous-investissement manifeste.
C’est peu dire que depuis l’entreprise vivote et inquiète les salariés à cause d’une faiblesse d’effectif récurrente et l’annonce d’un plan stratégique 2019-2021 qui prévoit une nouvelle baisse des emplois.
L’équipementier automobile vient de mettre en place un classement pour ses 300 usines. Le discours du directeur général, Patrick Koller, met clairement en concurrence les travailleurs. « Les entreprises du groupe qui afficheront des performances insuffisantes ne se verront pas affecter de nouveaux programmes ou d’investissement supplémentaire... Nous pourrions aller jusqu’à leur fermeture ». Glaçant. Le même discours qu’à Bridgestone, à Béthune.
Interpellée par la CGT, la sénatrice communiste du Pas-de-Calais Cathy Apourceau-Poly vient d’interroger dans une question écrite le gouvernement. De son côté la fédération communiste du Pas-de-Calais rencontrera prochainement le syndicat CGT pour faire le point du dossier afin d’agir pour redonner au site d’Auchel une activité qui assure son avenir.
Le groupe, qui présentera ses résultats de 2018 le 18 février prochain, a réalisé des résultats record en 2017. Sa marge opérationnelle est en constante hausse depuis 2013, à hauteur de 1,170 milliard d’euros en 2017. Faurecia emploie près de 109 000 personnes, dont 10 000 en France.