EMPLOI

Le Dunkerquois célèbre deux investissements industriels

par Mathieu Hébert
Publié le 25 janvier 2019 à 16:00

AstraZeneca et Liberty House inauguraient le 21 et le 24 janvier leurs nouvelles installations industrielles dans le Dunkerquois. Mille emplois confortés.

Le groupe anglo-suédois pharmaceutique AstraZeneca, qui produit tous ses aérosols contre l’asthme à Dunkerque, vient d’y achever un investissement de 135 millions d’euros sur trois ans. D’autres investissements sont à venir, avance le directeur du site Pontus Rundström. AstraZeneca France employait 418 personnes à Dunkerque en 2017, dont plus de 90 % sont salariés à durée indéterminée. Une cinquantaine d’emplois au minimum seraient créés d’ici 2020, au fur et à mesure de la hausse de la production, sans compter l’augmentation de la production attendue sur le site voisin (Minakem), qui lui fournit ses principes actifs.

Précision : l’industriel n’a pas sollicité de financement public pour ce projet. « Vous n’êtes pas des chasseurs de primes  », a indiqué Xavier Bertrand lors de l’inauguration le 21 janvier. Le président de la Région se dit cependant prêt à accompagner d’autres développements : « Ce ne sont pas les politiques qui créent des emplois. Nous sommes là pour créer un écosystème favorable. Et ici, on croit à l’industrie  ».

Pour le président du conseil d’administration d’AstraZeneca, Leif Johansson, ce qui fait la compétitivité de la France, c’est d’abord « la technologie et l’innovation plutôt que les salaires ». Avis à ceux qui pensent qu’on est trop payé dans l’Hexagone. A quelques kilomètres, à Loon-Plage le 24 janvier, le britannique Liberty House (groupe GFG Alliance) « inaugurait » l’usine Aluminium Dunkerque, fondée il y a plus d’un quart de siècle par Péchiney et maintes fois revendue, qu’il a rachetée en décembre à Rio Tinto pour environ 500 millions de dollars (440 millions d’euros).

Leif Johansson, président d’AstraZeneca, et Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France. (Photo Mathieu Hébert)

Il y a un an, alors en pleine négociation, le groupe évoquait la création sur place d’un laminoir et d’une ligne d’emboutissage de pièces automobiles, soit un investissement d’un milliard de dollars, et 3 000 emplois directs et indirects. Aujourd’hui il évoque des développements sans les préciser. « Le rachat ne date que d’un mois. Peu de choses ont changé, si ce n’est qu’on ne nous parle plus trop du laminoir  », indique Johan Vlietinck, délégué CGT.

« C’est un gage de confiance qui est apporté au savoir-faire des ouvriers dunkerquois et un reconnaissance de la qualité de nos infrastructures  », estime Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque. Les deux sites représentent plus d’un millier d’emplois directs.