Béthune-Beuvry

Des moyens pour le centre hospitalier

Publié le 18 février 2019 à 17:40

Plus de 400 personnes se sont rassemblées devant le centre hospitalier de Béthune le 5 février à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle. Cet hôpital de proximité n’en finit pas de subir des logiques comptables mises en œuvre par l’Agence régionale de santé.

Après avoir subi en 2018 la fermeture de l’unité de cardiologie, l’annonce du projet scandaleux de suppression de 81,6 ETP (équivalents temps plein) a mis le feu aux poudres. Ainsi la restauration, le bio-nettoyage, l’administration, mais également les services de soin sont visés par ce projet d’austérité appelé en langage technocratique « plan de retour à l’équilibre  ».

Or le déséquilibre financier s’est accentué en 2018 sous l’effet d’une baisse massive des recettes d’activité due essentiellement à la fermeture des services cardiologies unité et soins intensifs. Le centre hospitalier de Béthune-Beuvry n’a pas à subir la double peine : c’est délibérément que l’ARS a supprimé le service cardiologie pour ensuite, au prétexte d’une baisse d’activité, lui supprimer des moyens indispensables à son fonctionnement en 2019.

C’est le sens de l’intervention du délégué CGT Pascal Fovet devant l’hôpital devant de nombreux personnels de soin et d’usagers. De leurs côtés, les médecins alertent sur une « réduction capacitaire, sans logique, ni stratégie et sans préserver les filières de soins ». Tous soulignent la nécessité de travailler dans la sérénité et le besoin impérieux de nouveaux projets de développement. C’est ce que rappelle la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly dans une lettre à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, soulignant l’urgence de la remise en état d’un bloc opératoire qui nécessite 7 millions d’euros d’investissement, « une urgence absolue  ».

La ministre de la santé invitée à débattre

De leurs côtés, les militants communistes du territoire viennent d’éditer un « Globule Rouge », le bulletin santé édité par le PCF 62 à destination des usagers de l’hôpital et des personnels hospitaliers. Celui-ci met en évidence, au cœur du bassin minier, un taux de mortalité supérieur à la moyenne nationale, un taux de prévalence des cancers et des maladies chroniques qui placent le Pas-de-Calais en tête de ce classement morbide.

Ian Brossat, tête de liste PCF aux européennes, avec les syndicalistes CGT de l’hôpital de Béthune, le 25 janvier.

Dans cette adresse, les communistes demandent avec leurs élus le retrait de tout projet de suppression d’effectifs, d’externalisation des services ; la recapitalisation des hôpitaux de Béthune-Beuvry et de Lens dans le cadre d’un plan exceptionnel de rattrapage sanitaire du bassin minier et de doter immédiatement des 7 millions nécessaires à la remise en état du bloc opératoire.

À l’heure du grand débat, Cathy Apourceau-Poly invite la ministre à participer au débat public qu’organisent, le 1er mars [1] les élus de l’agglomération, les organisations syndicales de l’hôpital ainsi que les usagers. La sénatrice du Pas-de-Calais sera présente ainsi que les élus communistes pour un débat utile bien loin du cadre ouaté des institutions.

Notes :

[1Vendredi 1er mars à 19 h, salle des sports A. Debeyre, rue Jean Zay, Beuvry.