La mobilisation a été forte sur la Côte d’Opale pour la journée revendicative de manifestations et de grève contre la contre-réforme gouvernementale sur les retraites. À la veille du 19 janvier, elle promettait même de se renforcer grâce aux succès du mouvement engagé par la CGT et la CFDT aux urgences de l’hôpital de Calais. Mercredi 18 janvier en effet, les syndicats décidaient de lever le piquet de grève tenu depuis plus d’un mois après que la directrice eut, enfin, répondu positivement aux revendications. Rappelons qu’il s’agissait juste de respecter le minimum pour garantir la sécurité et le droit aux soins des patients. Le manque permanent de nombreux agents était devenu la norme de gestion de la direction. Celle-ci avait mené campagne, durant les élections professionnelles, contre « le syndicat majoritaire » (la CGT), coupable de ne pas signer les accords nationaux de régression sociale. Ce qui aurait créé ce manque de moyens et de personnels. Las, en votant à plus de 65 % pour la CGT, les hospitaliers sanctionnaient la direction. Petit plaisir militant, les grévistes participèrent même à la cérémonie de présentation des vœux de la directrice au personnel. L’accord devrait être signé ce vendredi 20 janvier, au lendemain d’une grève victorieuse et d’une manifestation imposante à Calais.
Boulogne-sur-Mer : toujours en grève
Au centre hospitalier Duchenne de Boulogne-sur-Mer, la grève continue et les hospitaliers étaient nombreux jeudi à la manifestation intersyndicale. « Pour la direction, rien ne va mal, il faut simplement s’habituer à des conditions de travail dégradées » informe la CGT, à l’origine du mouvement. Ici aussi le mépris directorial est de règle. « La direction assigne à tout-va car des services complets sont en grève » dénonce le syndicat qui pointe des tentatives de pression sur les grévistes qu’on tente de réquisitionner alors que la loi oblige à contacter d’abord les personnes en repos, RTT... « La direction reste totalement insensible à la souffrance du personnel. » Est-ce pour punir les hospitaliers d’avoir voté à 75 % pour les candidats de la CGT ? Cette dernière a décidé, parmi ses actions, d’informer les patients et leurs familles par une pétition de soutien aux revendications. Une initiative qui gagnerait à être généralisée partout tant les directions, mais aussi les élus membres des conseils de surveillance - qui ne soutiennent pas les revendications -, craignent une opinion publique favorable aux hospitaliers.