C’est dans un contexte très difficile que vont se dérouler les élections professionnelles à Ondulys Saint-Quentin du 11 au 16 janvier. Une candidate sur les deux présentés par la CGT est menacée de licenciement.L’entretien préalable s’est déroulé le 12 décembre. Le 20 décembre, un avis consultatif a été demandé en comité d’entreprise. Les cinq élus CFDT du comité d’entreprise ont voté à l’unanimité, sans donner de justification, pour le licenciement de leur collègue, Alice Gorlier. « Il n’y a eu ni abstention, ni vote contre », déplore la CGT qui voit là un manque de solidarité.
La prochaine étape est le rendez-vous prévu avec l’inspecteur du travail de Saint-Quentin le 15 janvier à 14 h pour l’enquête contradictoire obligatoire dans le cadre de la procédure de licenciement concernant un représentant du personnel. La bataille a commencé contre Alice Gorlier dès janvier 2017, à la création de la section CGT et sa désignation comme représentante de section syndicale (RSS). Ondulys attaquait alors en justice la CGT pour contester le mandat de RSS.
Un contexte d’élections professionnelles tendues
A l’évidence, la CFDT verrait d’un mauvais œil l’implantation d’un nouveau syndicat dans l’entreprise. Le Courrier Picard avait d’ailleurs noté dans son édition web du 20 décembre une attitude particulièrement agressive du secrétaire (CFDT) du CE à l’égard des militants de la CGT distribuant un tract à l’entrée de l’entreprise en soutien à Alice Gorlier. Une raison déterminante pour la CGT de faire des élections en cours un moyen de passer un message clair à la direction, pour la défense des intérêts des salariés, mais aussi sur les droits et les libertés au sein de l’entreprise. L’entreprise, située sur la zone Rouvroy-Morcourt à Saint-Quentin (Aisne), emploie 170 salariés. Le groupe Ondulys est spécialisé dans la production de carton ondulé et sa transformation en emballage léger. La première unité de production a vu le jour à Lille il y a tout juste un siècle. Il reste encore du chemin au XXIe pour le dialogue social ?