- Filière hydrogène
Dès l’annonce de la fermeture des activités de raffinage, en 2010, la CGT avait proposé de développer la filière hydrogène qu’avait présenté Marcel Croquefer, figure emblématique du syndicat disparue l’an dernier. Dans son courrier, le syndicat évoque le déploiement d’une production d’hydrogène décarboné, seul ou en partenariat comme pour la raffinerie de Leuna ou le site de La Mède. « Il existe, écrit-il, un marché́ local important, avec une consommation estimée à 350 Kt/an, et les ambitions dunkerquoises en matière de développement d’hydrogène décarboné sont élevées. Une telle implantation sur Flandres pourrait ainsi s’intégrer à de multiples utilisations en aval : matière première pour les industries consommatrices locales, injection dans les réseaux de gaz, fourniture de filières de mobilité hydrogène, solution de stockage de l’électricité renouvelable, etc. ». Il estime par ailleurs que TotalEnergies peut s’appuyer sur la technologie d’électrolyse à hauts rendements en Allemagne. Le groupe, assure la CGT, dispose aujourd’hui d’ « un accès privilégié au marché de l’électricité d’origine renouvelable, fabriquée en propre ou par l’intermédiaire d’achats de garanties d’origine. Et les projets en cours de déploiements ou programmés constituent aussi des possibilités pour alimenter une usine d’électrolyse sur Flandres. »
- Chimie du CO2
Autre aspect du projet syndical de la CGT : la construction d’une chimie du CO2. Cela concerne la réduction et la captation du CO2 émis par la sidérurgie locale ARCELOR-MITTAL. Plutôt que d’enfouir le C02, on le valorise.
- Production de biogaz par méthanisation
Le développement des biogaz fait partie intégrante de la stratégie de la compagnie. Pour l’assoir, TotalEnergies a fait l’acquisition en 2021 de Fonroche Biogaz, leader français de la méthanisation (traitement de déchets verts et agricoles) qui déploie déjà 7 sites de production, et la filiale Total Direct Energie est également présente sur la filière impliquée par exemple dans le projet CoBiogaz (en Bretagne) de production de biométhane à partir d’effluents d’élevage. La plateforme des Flandres a pour la CGT des cartes à jouer pour répondre aux objectifs de croissance de la compagnie dans les biogaz.
- L’industrialisation du procédé BioTfueL
À l’heure actuelle, l’industrialisation de BioTfueL ne fait pas partie des plans de la compagnie qui vise plutôt à commercialiser des licences. La raison principale avancée est que le procédé, s’il est opérationnel au plan technique, ne serait pas viable aujourd’hui sur le plan économique d’après TotalEnergies. Pour la CGT, qui s’interroge sur la faculté de pouvoir vendre des licences, ce procédé BioTfueL doit rester une possibilité ouverte et investiguée
- Le recyclage des Plastique
La CGT souhaite la construction d’une unité de recyclage chimique des plastiques comme à Grandpuits. Les plastiques ont conquis une place cruciale dans notre vie de tous les jours, leurs propriétés sont multiples : légèreté, solidité, facilité de production ou encore leur coût avantageux en font des incontournables de notre société de consommation. En 2019 la production mondiale de plastiques continuait sa croissance en passant de 358 millions de tonnes à 369. Le revers de la médaille étant que cette omniprésence et la durabilité de cette matière première en font également une source de déchets qui est rapidement devenue, par sa quantité et par son impact environnemental, un problème sociétal et industriel.