Un mouvement de grève touche les centrales nucléaires françaises depuis le mois de septembre. « Tricastin a ouvert le bal mais a été très vite rejoint par les autres sites. Il s’agit d’une mobilisation nationale pour une revalorisation de nos salaires », précise Franck Redondo, élu FO et secrétaire CSE à la centrale nucléaire de Gravelines. À ce jour, sur toute la France, 12 sites nucléaires sont en grève, sur un total de 18. « 17 tranches sont à l’arrêt, indique Nicolas Dessertenne, secrétaire du syndicat CGT à la centrale nucléaire de Gravelines. À Gravelines, la tranche 1 qui normalement produit 900 kwh n’en produit plus que 300 depuis une semaine. La tranche 3 est bloquée et la tranche 4 qui devait être en maintenance en produit 900 kwh. » La maintenance et la remise en activité de la tranche 4 sont donc reportées dans le temps.
Mise en place de barrages filtrants
Les syndicats, CGT, FO et CGT-CFE, réclament une augmentation de 5%. « Sur les dix dernières années, le salaire national de base n’a augmenté que de 0,2 ou 0,3% dans notre branche. On a perdu 15 % de pouvoir d’achat, poursuit Nicolas Dessertenne. On est raisonnable, on ne demande que 5 % d’augmentation. » Dès ce jeudi 5h