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À Méricourt, les communistes ont rencontré les salariés du technicentre SNCF

par Pierre BOUFFLERS
Publié le 20 février 2023 à 10:52

Mercredi 1er février, lendemain de la forte mobilisation contre le projet Macron-Borne de rallongement de durée de cotisation et de baisse des retraites, les communistes de Méricourt étaient aux portes de l’atelier SNCF tôt le matin pour rencontrer les salariés, distribuer le Travailleurs 62 et annoncer la réunion publique sur les retraites du vendredi 10 février. Le technicentre a changé de statut, les salariés y sont désormais sous contrat privé ce qui pèse sur la grève. 19 embauches sont prévues prochainement pour les « mi-vie » de locos venant de toute la France. La faiblesse des salaires proposés, les lenteurs à l’embauche et les conditions de travail font que seuls quelques postes ont pu être pourvus. Or, l’atelier doit pouvoir réparer les locos depuis le 1er janvier, objectif annuel : 17 opérations de mi-vie [1], mais seules neuf embauches sur 19 ont pu se faire ! Le problème des salaires est récurrent. Une équipe mobile de réparation sur site a été mise en place. Mais pour 17 euros de prime par jour de déplacement, et seulement 2,40 euros de prime au conducteur du camion... Le tout sans la boisson chaude de rigueur car tout a été commandé trop tard : « Se les cailler en hiver et le risque de se faire flasher sur la route, tout ça pour même pas 20 balles pour le chauffeur, et 17 pour les autres ! » nous rappelle Luc. Sur toutes les lèvres revient la question de la retraite, au travers de la pénibilité et de l’allongement du temps de travail. De sa faiblesse en perspective aussi vu les niveaux de salaires. La bataille des salaires, à la porte de l’entreprise, reste omniprésente.

Notes :

[1Opération de mi-vie : la locomotive est entièrement démontée, seule la carcasse est conservée, contrôlée, réparée au besoin, et l’ensemble des équipements qui la compose sont remontés à neuf.

Mots clés :

Pas-de-Calais