Spécial Transports

Des transports qui doivent satisfaire tout le monde et favoriser l’environnement

Édito

par Philippe Allienne
Publié le 28 septembre 2020 à 15:57

Investir davantage et mieux dans les transports du quotidien ; faciliter et encourager le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à chacun et chacune de se déplacer ; engager la transition écologique vers une mobilité plus propre.Tels sont les trois piliers de la loi Mobilités tels que les précise, en 2019, le ministère de la Transition écologique et solidaire.

Cela suppose un investissement conséquent pour les années qui viennent (plus de 13 milliards ont été annoncés sur l’ensemble du quinquennat) et une réorientation des investissements vers les transports du quotidien. Pour la SNCF, par exemple, il importe de favoriser les TER, d’entretenir les réseaux à la hauteur des besoins et de désenclaver les territoires ruraux. Les promesses de restaurer les petites lignes devront être tenues.L’entretien des réseaux et du matériel s’avère lui-aussi particulièrement urgent. Les récents accidents et incidents le démontrent bien. S’agissant du transport ferroviaire des marchandises, l’orientation vers les autoroutes ferroviaires ne semble pas aller dans le bon sens.Dans le domaine du transport des voyageurs, l’ouverture à la concurrence dans la région Hauts-de-France n’est pas non plus une bonne idée.

Dans les villes et métropoles, il est urgent de trouver des solutions alternatives à la voiture individuelle.L’expérience du bus gratuit, dans la métropole dunkerquoise, montre que c’est possible. Les projets annoncés pour la métropole lilloise et la place que les élus entendent donner au vélo, mais aussi aux transports en commun, vont dans le même sens. Là encore, le combat pour la gratuité engagé il y a très longtemps par les communistes et les jeunes communistes commence à faire son chemin. De très nombreux chantiers sont à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, un objectif désormais inscrit dans la loi. Il faut pour cela parvenir à diminuer de 37,5 % les émissions de CO2 d’ici dix ans et cesser l’utilisation des voitures carbonées dans les dix années qui suivront. Un plan vélo de grande ampleur est par conséquent nécessaire et le redéploiement vers des technologies dites propres, ou plus propres que les véhicules à essence ou diesel, est tout autant indispensable.

Mais les transports de demain ne doivent pas oublier les contraintes des uns et des autres. Dans les zones rurales, il est difficile de se passer de voiture, sauf à révolutionner les transports en commun. Quand on habite à plusieurs dizaines de kilomètres de son lieu de travail, on sait que le co-voiturage est une des solutions intéressantes pour les parcours domicile-travail. Il ne peut satisfaire tout le monde. Par exemple, l’utilisateur du TER doit pouvoir partir de son domicile à vélo, prendre le train avec son vélo et remonter en selle pour gagner son lieu de travail. Pour cela, il faut des gares de proximité et... de la place dans les trains.