Flandre

L’énergie dans la ruralité

Méthanisation

par Franck Jakubek
Publié le 27 décembre 2019 à 12:24

À la communauté de communes des Hauts de Flandre (CCHF), l’objectif est la réhabilitation de 800 logements par an sur quatre ans. Un enjeu fort pour gagner des économies d’énergie, pour le chauffage et la consommation. Problèmes d’isolation, de chauffages anciens, d’énergie utilisée, de vétusté des logements... La réduction de l’impact énergétique fait partie des priorités tout comme la recherche d’une forme d’autonomie territoriale ou de production énergétique locale.

De ce côté, deux voies sont ouvertes, la méthanisation ou le photovoltaïque. Pour l’instant, la production locale ne représenterait que 3 % de la consommation locale. La CCHF souhaite développer plus en amont les actions sur les productions locales et veut faciliter les projets par des aides individuelles, de l’ingénierie, et l’accueil du public. Outre l’utilisation des bâtiments publics pour l’installation de centrales photovoltaïques sur les toitures, c’est la méthanisation qui a le vent en poupe malgré quelques projets éoliens dans le secteur d’Hondschoote.

Des solutions énergétiques locales

La méthanisation permet une production de chaleur renouvelable. Une installation sur un domaine agricole présente un fort potentiel lié aux intrants, aux sous-produits, au fumier ou lisier. Quatre installations sont en service et quatre en projets. Les riverains sont toujours sensibles aux questions environnementales. Et d’un projet à l’autre, l’accueil peut être sensiblement différent. Tout dépend si l’exploitant, le méthaniseur pour la conversion de ses déchets, ou si sa production agricole ne devient plus qu’un prétexte pour produire, et vendre de l’énergie. Et, pour tous les dispositifs, le prix de rachat par l’opérateur de l’énergie produite est soumis aux décisions de l’État.

Sur un territoire rural se pose aussi la question des mobilités très énergivores. Trois gares sont toujours en activité et la CCHF envisage de proposer de nouveaux services à la population autour d’elle, favorisant les mobilités alternatives (vélos, covoiturage...) et les pratiques sportives à proximité. La place de la voiture est forcément plus importante qu’ailleurs, surtout dans un secteur quasiment en osmose avec le Dunkerquois et un trafic continuel des habitants vers les lieux de travail entre la CUD et la CCHF, liés par un même bassin de vie.

Une jeune Communauté entre le Dunkerquois et les Monts de Flandre

La communauté de communes des Hauts de Flandre a été créée au mois de janvier 2014. Elle est issue de la fusion des communautés de communes du canton de Bergues, de la Colme, de l’Yser, de Flandre (à l’exclusion de la commune de Ghyvelde). Elle compte une quarantaine de communes, regroupant 54 097 habitants (chiffres Insee 2015) sur un territoire essentiellement rural de près de 450 km2. Il s’étend au sud, du nord de Cassel de Nieurlet à Hondschoote, près de la frontière belge, et la communauté urbaine de Dunkerque est sa voisine directe au nord.