Photo d’illustration © Wikimedia Commons CC-BY-SA 4.0
Pollution de l’Escaut

Tereos lourdement condamné pour le « tsunami écologique » qu’il a causé

par Justine Frémy
Publié le 20 janvier 2023 à 14:34 Mise à jour le 25 janvier 2023

Le groupe sucrier français Tereos (propriétaire de Béghin-Say) vient d’être condamné à 500 000 euros d’amende et plus de 9 millions d’euros de dommages et intérêts pour avoir pollué le fleuve Escaut en avril 2020. À l’époque, une rupture de digue d’un bassin de décantation de la sucrerie, située à Escaudoeuvres dans le Cambrésis, avait abouti à la mort de dizaines de milliers de poissons, fragilisant durablement la faune et la flore de l’Escaut. Un véritable « tsunami écologique », dénoncé par l’association Valentransition, qui avait aussi gravement affecté nos voisins belges qui avaient porté plainte. Le tribunal a reconnu la « négligence » de l’entreprise et le manque de clarté sur l’organisation de la surveillance de cet ouvrage.

Accusations de travail forcé au Brésil

Le géant sucrier enchaîne ainsi les « incidents ». 18 mois auparavant, une fuite de fertilisant de la sucrerie d’Origny-Sainte-Benoite, dans l’Aisne, avait causé la mort d’un millier de poissons dans la rivière Oise. Et plus récemment, nos confrères du Monde révélaient, dans un article paru le 31 décembre dernier [1] , que Tereos se fournirait dans des plantations brésiliennes accusées de travail forcé, qualifié de « semi-esclavagisme », et de pollution aggravée. Présent dans le monde entier, Tereos exploite une quarantaine d’usines dans 14 pays, dont neuf rien qu’au Brésil.

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