> Je me souviens... Né à Denain, ville feumiére, mon père était mineur puis dans la sidérurgie à Usinor. Je suis devenu sidérurgiste. À l’époque, il y avait à Denain, une population laborieuse et joyeuse, les femmes nettoyant le gulot, le caniveau, les magasins partout. Le maire était Henri Fiévez, communiste né à Lourches juste à côté. On adhérait au Parti naturellement. On adhérait au syndicat dès l’entrée à l’usine. Pas de télévision, pas de voiture. Pas de voyages lointains, le plus loin, c’était Berck-Plage une fois par an pour ramasser des coques. La sidérurgie denaisienne a fermé, j’ai immigré à Usinor sur la côte. Adhérent à la CGT et devenu militant PCF tout de suite.
> Je me souviens de mon enfance. Je ne suis pas né communiste, je le suis devenu. L’aîné de six frères et sœurs, fils d’un père gaulliste et militant CFTC aux houillières. Rien ne me prédestinait à devenir militant communiste. C’est mon entrée dans la vie active dans une entreprise nationalisée EDF qui va bousculer la donne. Mais c’est surtout mon engagement syndical à la CGT, et une formation économique et sociale, qui va provoquer la prise de conscience nécessaire à mon engagement politique. C’est bien cette prise de conscience du réel qui permet de comprendre les mécanismes de l’exploitation du travail et donc de pouvoir agir pour le transformer vers l’espoir des jours heureux.
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