Je me souviens de ma première Fête de l’Humanité. André m’avait emmenée. C’est là que j’ai adhéré au PCF, il y a environ 30 ans. La Fête de l’Humanité évoque pour moi la foule, la fête, l’international, les débats d’idées, les spectacles, la vie, la joie de se rencontrer, d’échanger et de se retrouver. Après la fête, j’ai adhéré au PCF. Le drapeau rouge c’est l’emblème international de la classe ouvrière ; une unisson. Je suis fière d’être inclue dans cette dynamique. Le PCF, c’est les réunions de cellule, ce local où on se retrouve et discute. C’est aussi les fêtes qu’on organise, les gens que l’on rencontre, les distributions de tracts à la sortie du métro ou des écoles. Les distributions de tracts permettent de parler avec de nouvelles personnes. Le PCF c’est aussi les débats, le journal. Le journal l’Humanité permet de nous informer sur les faits de société, les événements nationaux et internationaux, en avoir une analyse. Dans ce journal j’aime bien lire les articles concernant l’international, prendre le temps de réfléchir sur une situation particulière qui n’est pas nécessairement développée dans un autre média grand public.
Je me souviens de la lecture du livre Les Communistes d’Aragon qu’un ami de lycée m’avait ramené de la Fête de l’Humanité. Militant depuis longtemps, il m’a fait découvrir l’histoire de ce parti que je ne connaissais qu’à travers différentes lectures. Depuis la lutte contre la guerre du Rif, en passant par les brigades internationales, le maquis du Vercors, la lutte contre la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie, c’est d’abord l’action internationale du parti qui m’a attirée. Ensuite, j’ai vécu l’histoire du programme commun de la gauche qui m’a amené à 1981. J’ai appris les différents combats menés par le parti pour la défense des intérêts des travailleurs. En relisant récemment le Journal des années noires de Jean Guéhenno, j’ai souri en feuilletant ce qu’il disait lors de l’entrée en guerre de l’URSS en 1941 : les Français deviendront peut-être communistes par gratitude. Je demeure persuadé que le poids du parti influence les politiques menées en pesant sur les choix effectués par le pouvoir.
