© Pierre Chéret
Avec l’Adirp du Pas-de-Calais

Un devoir de transmission

Publié le 21 avril 2022 à 21:28

En assemblée générale à Avion, l’Association de déportés internés résistants et patriotes (Adirp) du Pas-de-Calais a mis l’accent sur la nécessité de rendre plus visibles ses initiatives mémorielles et éducatives.

Cette réunion préparatoire à l’assemblée générale de la fédération nationale (FNDIRP) qui se tiendra à Château-Thierry les 13 et 14 mai, a été marquée par l’actualité de la guerre en Ukraine. Fidèle aux serments des déportés, Pierre Chéret, le président de l’Adirp, a renouvelé son exigence d’un monde de Paix. Condamnant sans ambiguïté l’invasion russe de l’Ukraine, il a ainsi appelé « les dirigeants des pays européens à poursuivre par la voie diplomatique leurs efforts de recherche de solutions préservant l’Ukraine et son peuple, à œuvrer pour un cessez-le-feu ». À près d’une semaine du second tour de l’élection présidentielle, l’Adirp a par ailleurs suggéré « conformément à nos valeurs et nos combats de faire barrage à l’intolérable » en votant Emmanuel Macron. L’occasion pour David Noël d’évoquer son expérience de conseiller municipal communiste confronté à l’agressivité et aux méthodes d’exclusion de l’extrême droite à Hénin-Beaumont.

Un documentaire en 2023

Riche d’une petite centaine d’adhérents (essentiellement des familles de déportés et résistants), l’Adirp a manifesté le souhait de « rendre plus visibles les actions mémorielles et éducatives » qu’elle entreprend auprès de la jeunesse notamment. Dans cette perspective, elle travaille, dans le cadre d’un Comité d’entente réunissant huit autres associations patriotiques, à la réalisation, à l’horizon 2023, d’un documentaire mettant en lumière neuf lieux de mémoire liés à la Résistance et à la Déportation (Mur des fusillés d’Arras, prison de Cuincy, fort du Vert-Galant à Wambrechies, etc.). « Des collégiens en seront les protagonistes. Notre idée est d’offrir aux enseignants des 650 établissements du secondaire de notre région un outil pédagogique pour aborder en classe ces thématiques », précise Pierre Chéret. En lien avec la municipalité de Montigny-en-Gohelle, il œuvre par ailleurs « à la valorisation du Dahomey où débuta la grande grève patriotique de mai-juin 1941 ». L’idée serait de doter ce site d’un panneau d’informations et d’y graver les noms des 273 mineurs acheminés vers la citadelle d’Huy (Belgique) avant d’être, pour la plupart d’entre eux, déportés en Allemagne…