Ce 20 juin, c’est la fête des pères. Pas celle du père fouettard. Faisons fi de cette météo difficile et allons voter. Même par procuration si nécessaire. Mais votons. Votons pour retrouver enfin, après six ans d’absence, une opposition de gauche au conseil régional. Mobilisons-nous et mettons dans l’urne le bulletin de la liste « Pour le climat, pour l’emploi » portée par Karima Delli. Un retour de la gauche dans l’hémicycle est indispensable pour les habitants de cette région. On a bien vu, durant ces derniers mois, comment est traitée notre industrie, une industrie à laquelle le capitalisme, et son enfant terrible, le libéralisme, veulent porter le coup fatal. Ascoval, et l’interminable feuilleton des repreneurs, Bridgestone, et l’hypocrisie du président sortant, Xavier Bertrand, qui apporte un soutien de façade, menaçant même d’aller gronder le méchant nippon chez lui, Cargill Haubourdin, dont les salariés sont méprisés par le capital américain, Maxam Tan et la manière presque inédite dont on s’est moqué, dont a méprisé les derniers ouvriers sommés d’assurer la sécurité du site avant de les virer. Une politique régionale de gauche, c’est un vrai soutien à l’industrie, à l’agriculture, à l’artisanat et aux très petites et moyennes entreprises, c’est la création d’une banque régionale d’investissement, projet porté par la liste de Fabien Roussel en 2015 et repris aujourd’hui par plusieurs listes de gauche en France, et ici, dans les Hauts-de-France. L’idée de l’époque fait son chemin. Preuve qu’elle est bonne. Voter pour la gauche, c’est aussi se prononcer en faveur des services publics que la droite et les libéraux sont en train de détruire. La Poste, les centres d’impôts, etc. deviennent des lieux inaccessibles, sauf bien sûr pour les nantis qui n’ont cure de se déplacer et de rencontrer un conseiller. Les nantis savent se contenter d’un contact via les touches de leur smartphone. Mais combien sont-ils, dans la région, au regard de ceux qui regardent avec inquiétude, stress et effarement, arriver de plus en plus tôt la fin du mois ? Voter pour la gauche, c’est aussi se prononcer pour des transports publics plus efficaces et, à terme, gratuits. C’est refuser l’ouverture à la concurrence des trains régionaux que la majorité régionale met en œuvre. Voter pour la gauche, c’est encore voter pour un meilleur système de santé, qui ne lèse personne, c’est voter pour des logements moins énergivores. Mais ce 20 juin, nous avons aussi à nous prononcer pour nos futurs conseillers et conseillères départementaux. Un scrutin ne doit pas en cacher un autre. L’enjeu est là aussi très important. Nous savons bien que l’extrême droite est en embuscade dans de nombreux cantons gérés par la gauche. L’erreur ici, souvent relayée par les médias, consiste à dire que les candidats de gauche mènent combat contre les candidats fascistes (appelons-les par leur nom). En réalité, ce sont ces derniers qui s’attaquent à celles et ceux qui, forts de leurs valeurs humaines, contre le capitalisme destructeur et pour l’Humain d’abord, réalisent un travail de terrain remarquable depuis des décennies. Si l’on comprend cela, l’épouvantail lepéniste n’a aucune raison d’être autre chose qu’un... épouvantail.
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Publié le 18 juin 2021 à 13:24