Accueil  >  Idées  >  L’édito

Rétablir le principe de la libre administration des collectivités

par Philippe Allienne
Publié le 4 novembre 2022 à 12:14 Mise à jour le 3 novembre 2022

En sommeil depuis plusieurs années, l’Association départementale des élus communistes et républicains du Nord vient d’élire son nouveau bureau. C’est l’occasion de rappeler son rôle de rassemblement et de soutien des élus progressistes. C’est bien sûr le cas pour toutes les associations départementales rattachées à l’Association nationale (Anecr) présidée par Ian Brossat. Mais par-delà l’existence et l’animation de ces structures, il y a un enjeu de taille à défendre : le rôle des collectivités locales dont le fonctionnement est cruellement remis en cause par les politiques gouvernementales qui ruinent leurs budgets. Les communes, héritées de la révolution, sont sans doute les plus vulnérables. Leur nombre sans égal, environ 35 000, agace le pouvoir. Mais on sait en même temps combien les Françaises et les Français sont attachés à leurs municipalités et à leurs maires. En disant leur volonté de défendre l’autonomie des collectivités, les Adecr entendent se battre projet contre projet. La démocratie de proximité contre le libéralisme globalisé défendu par Emmanuel Macron et son équipe.

Retirer aux communes les moyens de répondre aux besoins des habitants, c’est exposer les élus locaux à ne plus pouvoir tenir leurs engagements vers ces derniers. Ce sont pourtant elles et eux, ces élu(e)s locaux de terrain qui se trouvent en permanence à portée d’engueulade tout en s’efforçant de présenter des budgets à l’équilibre comme l’impose la loi. Que faire demain s’il faut arbitrer entre l’ouverture d’une piscine et le prix de la cantine scolaire, entre la rénovation d’une école et une structure pour le grand âge ? Avec sa politique qui mène à assécher, sans compensation, la presque totalité des ressources des communes, le gouvernement s’attaque à une richesse française que les élus communistes et républicains entendent bien sanctuariser. Lorsqu’ils écriront à l’ensemble des maires pour les sensibiliser et les mobiliser, lorsqu’ils demanderont le soutien des parlementaires, nul doute qu’ils seront entendus. Parce qu’ils militent pour le rétablissement d’un principe essentiel : celui de la libre administration des collectivités locales.