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RN RACISTE ET FASCISTE : NE SOYONS PAS DUPES !

par Philippe Allienne
Publié le 11 novembre 2022 à 19:35

L’épisode vécu le 3 novembre dernier à l’Assemblée nationale est sidérant. Alors que l’on se demande encore si des élus républicains peuvent se permettre de jouer au rugby avec des élus du Rassemblement national, la réponse est claire. Non, décidément, le RN -pas plus que ne l’était le FN- n’est pas un parti comme les autres. Grégoire de Fournas n’en est pas à sa première sortie raciste, nous le savons. Il n’en est pas moins le révélateur de ce qu’est en réalité un parti que son ex-présidente s’est évertuée à «  dédiaboliser ». À présent qu’ils sont nombreux sur les bancs de l’Assemblée nationale, les députés d’extrême-droite peuvent se lâcher. Ils ne s’en priveront pas. Les propos de la députée Alexandra Masson, quelques jours avant ceux de son collègue, annonçaient déjà l’ambiance. La Société de sauvetage en mer, avait-elle expliqué, ont vocation à « sauver des vies en mer et non d’aller y chercher toujours plus de migrants  ».La langue de Grégoire de Fournas, l’autre jour, n’a pas fourché. Sa phrase « qu’il retourne en Afrique  » aurait été aussi scandaleuse si elle avait été conjuguée au pluriel.

Quant à la mauvaise humeur des élus nordistes, Steeve Briois et son comparse Bruno Bilde, écartés du bureau exécutif du RN, il nous semble bien difficile de l’entendre. Ces deux-là prétendent que Jordan Bardella, fraîchement élu à la présidence de leur parti, serait un extrémiste prêt à faire alliance avec Zemmour. La belle affaire. Bardella ne saurait de toute façon faire illusion sur ses intentions. Mais les deux élus nordistes ont eu largement le temps de donner les preuves de leur ouverture d’esprit ! En refusant la parole à leur opposition, à Hénin-Beaumont, en harcelant les journalistes et en les empêchant de faire leur travail, en supprimant les locaux d’associations solidaires et caritatives. Comme l’ensemble des membres de l’extrême droite, Briois et Bilde ne sont pas crédibles. Ils sont des ennemis de la démocratie et de la liberté. Pour autant qu’ils sont trop nombreux au Palais Bourbon, les tenants de la haine et d’une France rance ne doivent cependant avoir aucune chance de distraire les élus progressistes qui se battent pour une augmentation des salaires et des pensions, contre une retraite au rabais, contre les mauvais traitements infligés à la jeunesse et au grand âge, contre le sexisme, contre la chasse aux chômeurs, contre les super profits, contre les inégalités, etc. L’adversaire qu’il faut combattre en priorité, c’est la droite d’Emmanuel Macron et les ministres dont on vient de voir, avec l’exemple d’Agnès Panier-Runacher, qu’ils ne sont pas issus de la France qui souffre et qui peine. N’oublions certes pas le danger fasciste. Il ne menace pas que notre pays. Mais ne négligeons pas ce qui lui permet de se développer et de hisser jusqu’à une place qui n’est pas la sienne.