Des vacances très sportives

par ERIC BOCQUET
Publié le 20 août 2021 à 11:17

Quelle année les enfants ! Après un Euro de football, Roland Garros, un Tour de France, les Jeux olympiques, on a effectivement touché l’Olympe le 10 août avec l’annonce de l’arrivée au Paris-Saint-Germain du Messie, oh pardon, de Messi. La star argentine, 34 ans, après plus de 20 ans passés au FC Barcelone, rejoint en effet le club parisien. Nul ne sait ce que donnera cette arrivée au plan sportif, mais on sait d’ores et déjà que financièrement, pour le club, l’effet est immédiat. Les maillots floqués « Messi  » se sont arrachés comme des petits pains (115 euros l’unité je crois). On apprend aussi que le prix des billets vendus par les clubs lors des déplacements du PSG seront vendus plus chers. Les sponsors intéressés par l’image font la queue... Je ne parle pas de la folie médiatique, interview dans les JT de 20 heures, tout y était pour en faire l’évènement du siècle...on connaît la musique. Ce qui frappe dans cette folie médiatico-financiaro-sportive, c’est le contraste saisissant avec certaines images des Jeux olympiques de Tokyo. Ainsi, cette jeune judokate française, Madeleine Malonga, qui décroche une médaille d’argent. Interviewée au JT, elle explique qu’après un peu de repos, elle va reprendre ses études pour devenir infirmière tout en préparant les JO 2024 à Paris. Du sport toujours, bien sûr, mais Messi et Malonga, on n’est vraiment pas sur la même planète ! On ne peut pas ne pas penser à ces milliers de clubs amateurs dans le pays, à ces milliers de bénévoles qui recrutent, encadrent et forment les jeunes dans toutes les disciplines sportives, dans le silence et la discrétion. Je pense aussi à leurs difficultés dans cette pandémie qui s’éternise et qui les a percutés. Pertes d’effectifs, absence de compétition, découragement parfois, on peut comprendre. Alors tout le mouvement sportif a besoin de soutien, d’encouragements et de moyens humains, techniques et financiers. Soulignons aussi l’engagement constant des collectivités dans le développement du sport amateur. Oui, il y a de l’espoir de ce côté-là. Car si on s’en remet au seul marché... Bravo Madeleine !