D’un rien. Du frottement des lames des moissonneuses batteuses en pleine récolte.Le 20 juillet, sept foyers d’incendie enflammaient le Pas-de-Calais, ravageant plus de 90 hectares, dont 23 hectares de champs. Le 26 juillet, près de 700 porcelets ont péri dans l’incendie d’un bâtiment agricole à Gauchin-Legal. Une catas-trophe économique pour les agriculteurs.Une perte sèche de nourriture ayant pourtant résisté à la sécheresse, quand l’ONU craint un « ouragan de famines » à travers le monde à cause de la pénurie de céréales. Ces sinistres contribuent à altérer la qualité de l’air. Atmo Hauts-de-France alertait depuis déjà plusieurs semaines sur le risque de pollution à l’ozone. « L’ozone se forme sous l’effet combiné du rayonnement du soleil, de la chaleur et à partir des composés organiques volatiles (de l’industrie) et du dioxyde d’azote (des automobiles). » L’exposition entraîne toux, asthme et maladies respiratoires. L’Europe a enregistré 25 000 décès prématurés dus à l’ozone en 2005, deux ans après la canicule.Tout aussi préoccupantes : les particules fines, responsables de pathologies respiratoires, cardio-vasculaires et de certains cancers du poumon selon l’Organisation mondiale de la santé. En France, la pollution atmosphérique provoque 48 000 décès prématurés chaque année.Le 20 juillet, un nuage de fumées venu de Gironde survolait Paris. Le moment idéal pour aller saluer le courage des pompiers. Macron dans son Falcon flanqué de Darmanin dans le sien.Le premier arrivé a gagné ! Histoire de bien rejeter du CO2, principal gaz à effet de serre. Le jour où Olivier Véran expliquait aux 67 millions d’abrutis que nous sommes comment réaliser « de petits gestes » pour économiser « l’énergie dont nous serons sûrs de pouvoir disposer l’automne et l’hiver prochains », les avions de ces messieurs dégageaient chacun 3,6 tonnes de CO2pour un aller simple. 120 fois les émissions quotidiennes d’un Français qui trie consciencieusement ses déchets et coupe l’eau entre deux coups de brosse à dents.Mais la logique de la com’ éteint celle du bon sens. À 54 déplacements aériens en 2021, soit plus d’un par semaine, Macron laissera son empreinte carbone dans l’histoire de l’humanité.
La chronique santé du Dr Lydie Lymer À plus, dans l’bus !
