L’été s’ra chaud, l’été s’ra chaud… Dans les urgences des hôpitaux !

par Lydie LYMER
Publié le 25 mai 2022 à 19:27

Ça y est ! On a un gouvernement ! À la Santé, on a le guignon. Si la ministre gère les comptes de Ségur comme la loi Grand âge, l’hôpital en soins palliatifs sera euthanasié. Manque de médecins, démissions en cascade, carence de lits d’aval... 120 services d’urgence, soit 20 % des établissements, sont déjà sous tension avant l’été qui s’accompagne d’un pic d’activité alors que les personnels sont en sous-effectif. Et c’est sans compter sur le variant BA.5 du Covid-19, responsable d’une 6e vague au Portugal même si on n’en parle plus. Start-up nation rime avec innovation. L’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Lille expérimente la téléconsultation 24 heures après la sortie prématurée d’un patient. À Bordeaux, l’accès aux urgences est filtré par appel préalable au SAMU. À Grenoble, les urgences pourraient fermer la nuit à court terme. Certains établissements postent des équipes de protection civile à leurs portes pour trier ou délester les malades vers des hôpitaux périphériques. Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France et candidat Horizons sur la 2e circonscription de Seine-et-Marne, a réclamé « une obligation de garde pour les médecins libéraux » déclenchant une tempête de réactions chez les généralistes qui travaillent en moyenne 53 heures par semaine. Fermer des cabinets pour renforcer les urgences, c’est déshabiller Paul pour habiller Jacques. Et à nouvelle ministre, nouveau virus ! Des cas d’infections autochtones à Monkeypox (ou « variole du singe ») ont été signalés en Europe. Un nouvelle « situation inédite et évolutive » selon le mail urgent de la Direction générale de la santé du 19 mai. L’État dispose de stocks de vaccins contre la variole humaine, proche de la variole du singe, qui pourraient être destinés aux cas contacts et aux soignants qui seront bientôt fluor et sang. Probablement en attendant l’arrivée d’un vaccin dernier cri. Actionnaires, à vos bourses ! Avec tous ces imprévus, Brigitte Bourguignon a de quoi faire un bœuf. Sauf si elle ne remporte pas la 6e circonscription du Pas-de Calais. En attendant, Brigitte, c’est pile et Olivier s’efface.