Un gouvernement décida

par Lydie LYMER
Publié le 3 avril 2023 à 09:52 Mise à jour le 31 mars 2023

Depuis le 1er janvier, les préservatifs sont pris en charge à 100 % par l’assurance maladie pour les 18-25 ans. « Une petite révolution de prévention », s’est réjoui Emmanuel Macron. Et pour pas trop cher. En janvier, deux millions de préservatifs ont été distribués gratuitement en pharmacie. À environ 17 centimes la capote, la dépense flirte avec les 400 000 euros. La 20 e campagne du Sidaction s’est déroulée le week-end dernier. Le premier Sidaction a rassemblé 23 millions de téléspectateurs en 1994 et permis de récolter 45 millions d’euros de la part de près de 1,5 million de donateurs. Une opération renouvelée chaque année. Grâce aux progrès scientifiques, l’association rappelle qu’« on n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans Sida ». En 2021, 38 millions de personnes vivaient avec le VIH à travers le monde. 1,5 million ont été primo-infectées et 650 000 sont décédées de maladies liées au virus. Sidaction est la seule association française de lutte contre le Sida à soutenir la recherche. Mais pourquoi faut-il toujours recourir à la charité publique pour financer la recherche ? En 2007, la loi « liberté et responsabilité des universités » de Valérie Pécresse a généré des difficultés financières majeures pour les organismes de recherche publics. La loi de programmation pluriannuelle de la recherche adoptée en décembre 2020 prévoit « un volume d’investissements pour tendre vers l’objectif de consacrer au moins 3 % du PIB » à ce secteur. « Un nouvel élan pour la recherche. » Rien que ça ! Une mesure largement insuffisante pour répondre aux problématiques de santé publique. Les projets de recherche ancrés sur notre territoire et tournés vers l’innovation sont essentiels pour le développement économique et social du pays. Par comparaison, la loi de programmation militaire prévoit de porter à 2 % du PIB le budget de la défense. Si seulement il s’agissait de renforcer la défense immunitaire...