Il se fendait aussitôt d’un « Avec son ralliement à Jean-Luc Mélenchon, qui ressemble à une reddition sans conditions, le PCF confirme sa marginalisation. Première force politique à la Libération, - 28,26% des voix aux législatives de 1946 - , il est devenu un mini-parti miné par ses fractures internes » et cetera, et caetera, et caetera.
Le Monde , toujours à la pointe, annonce avec trois ans d’avance un anniversaire calamiteux. C’est tellement plus réjouissant que d’expliquer, lui qui compare le Parti communiste à un navire à la dérive, la dérive ultra libérale et totalement inhumaine de ses amis macronistes et de leur chef de file. Car depuis 2017, les effets néfastes de la politique mise en œuvre par Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont pléthoriques.
La date anniversaire du Parti communiste, même si les réjouissances commenceront bientôt, n’en déplaise au Monde , c’est en décembre 2020. On se calme. D’ici là, nous compterons les points gagnés par la lutte des communistes pour une société plus juste et plus humaine. Les attaques incessantes et... cruelles du gouvernement contre notre modèle social, notre modèle éducatif, la fonction publique, notre liberté d’expression, notre liberté de manifester, etc., ont pour effet de réveiller des citoyens et des citoyennes que le capitalisme et le libéralisme avaient tenté de placer sous anesthésie.
Que les inquiets du PAF (radios et télévisions publiques et privées) se rassurent. L’année 2020 ne sera pas une année de concurrence libre et sauvage entre les mémoires. C’était la crainte, dimanche 5 janvier, de Nathalie Saint-Cricq qui interrogeait Fabien Roussel sur les ondes de France Inter. Car interviewer le secrétaire national du PCF sur une grande chaîne induit forcément que l’on regarde les communistes comme une espèce en voie de disparition et qui n’a plus rien à dire. Quelle concurrence mémorielle ? Celle des 100 ans du PCF avec les 60 ans de la décolonisation, les 80 ans de l’opération Dynamo et de l’appel du 18 juin, les 130 ans de la naissance de Charles de Gaulle, les 50 ans de sa mort ?
Non, il n’y a pas concurrence mémorielle. Encore une fois, le travail des ministres communistes qui ont participé à la construction du programme du Conseil national de la Résistance, de la sécurité sociale, du modèle des retraites, ne s’est pas fait dans un climat hostile. On pensait alors plutôt faire ensemble et pour le peuple. Le Parti communiste n’est pas une vieille dame ou un vieux monsieur sénile. Il est un parti qui fait valoir un siècle d’expérience de lutte. Bon anniversaire.