Ce n’est pas que je n’aime pas les chaînes info, c’est que je trouve juste qu’il faudrait envoyer l’ensemble de leurs chefferies au goulag autogéré de Vierzon, sauf ceux de CNews qui sont des gens qui souffrent et ont besoin d’un suivi psychiatrique, certes en milieu fermé. Samedi soir, pour voir comment ça s’était passé, la Coupe de France, je zappe un peu, je tombe sur un bandeau qui va rester au moins 45 minutes à l’écran : « Stade de France, le flop des syndicats ? » Qu’on ne me dise pas que c’est impartial, malgré le point d’interrogation franchement faux-cul : « Je ne prends pas partie, hein, je pose juste une question bien pourrie. » Qu’on ne me dise pas que ce n’est pas de l’ordre du combat idéologique contre le mouvement social et donc pour Macron. Qu’on ne me dise pas que le réflexe naturel de ceux qu’on voit à l’écran, n’est pas toujours de soutenir une vision libérale. Comme avait dit Georges Marchais à Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel en d’autres temps : « Vous êtes des cumulards, vous, vous n’êtes pas intéressés au changement. » Le fait que Macron soit obligé de serrer la pogne des joueurs dans un couloir sombre et de remettre la coupe depuis les tribunes, c’est un flop ? Vraiment ? Oui, pour lui. Un flop, le fait que les syndicats aient fait annuler l’arrêté d’un préfet qui, comme tous les préfets, voulait utiliser la législation antiterroriste contre le mouvement social ? Ce qui dit au passage à quel point avaient raison ceux qui pointaient les dangers de telles lois. Pour le reste, dans la perspective de BFMTV, ce qui n’aurait pas été un flop, c’est que la foule envahisse la pelouse, ivre de haine, et vienne traquer Macron jusque dans les toilettes avant qu’on l’ex-filtre en hélico. Là, BFMTV aurait connu un autre genre d’orgasme anti-syndicats et surtout anti-CGT avec un bandeau du genre « Stade de France : des syndicats irresponsables ? » et en se livrant tranquillement à la haine de classe, son passe-temps favori.