« Que tout meure avec moi, non, que tout reste après moi. Non, que tout meure. Non que tout reste. Non, que tout meure, que tout reste, que tout meure. » Ainsi parle Béranger Ier dans Le roi se meurt de Ionesco. Il y a du Béranger chez Trump dans sa manière de nier contre toute logique la mort, certes symbolique, que représente sa défaite. Sa volonté d’exercer le pouvoir jusqu’à la fin se retrouve dans un autre roi de théâtre, le Père Ubu d’Alfred Jarry qui est un des premiers à montrer ce que Pasolini appellera, à propos de son film Salò, « l’anarchisme du pouvoir », c’est-à-dire la négation de toutes les règles et de toute décence.
Ubu-Trump, derniers jours
par JEROME LEROY
Publié le 18 décembre 2020 à 11:38