La CGT souhaite un bloc progressiste à l’Assemblée

Publié le 19 mai 2022 à 22:58

Réunies les 10 et 11 mai en Comité confédéral national (CCN), les organisations de la CGT souhaitent une bataille de haut niveau pour obtenir une autre répartition des richesses. Il faut, disent-elles, être en mesure de mettre un terme à toutes les velléités du gouvernement et du Medef de diminuer les pensions, de repousser l’âge de la retraite, de démanteler les services publics, la Sécurité sociale et l’assurance-chômage. Ces combats sont gagnables par l’élévation du rapport de force, des arrêts de travail, des grèves, des manifestations... Dès aujourd’hui, les organisations de la CGT s’adressent à l’ensemble des organisations syndicales pour œuvrer à l’unité d’action la plus large dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs. Les grands conquis interprofessionnels ont toujours été gagnés par l’action des syndicats, singulièrement la CGT, et des salariés. Ces victoires sociales se sont traduites par des prolongements et des décisions politiques. Les revendications des salariés en matière de salaires, de pensions, de Sécurité sociale, de services publics et d’urgences sociale et climatique, telles qu’elles sont portées par la CGT, ont contribué à l’indispensable rassemblement des organisations politiques progressistes. Cette démarche inédite est de nature à donner confiance aux salariés, actifs, privés d’emploi, retraités et à la jeunesse. Mais rien ne se fera sans une mobilisation forte du monde du travail. Les organisations du CCN décident de redoubler les initiatives la semaine du 6 au 10 juin en organisant différentes formes d’actions : réunions de syndiqués, déploiement auprès des salariés à partir du matériel mis à disposition, manifestations, marches des fiertés, interpellation des candidats aux législatives (hors extrême droite), organisation de débats publics autour de leurs exigences revendicatives, etc. Un bloc de députés progressistes, le plus important possible, à l’Assemblée nationale doit permettre de traduire les conquêtes des salariés dans la loi. Pour la CGT, le combat contre l’extrême droite s’inscrit aussi sur le terrain politique. Pour la faire reculer, une des priorités est de l’empêcher d’envoyer des élus au Parlement. La CGT appelle les salariés à se mobiliser par le vote. Un des premiers éléments du rapport de force est de renforcer la CGT dans les élections professionnelles et par la syndicalisation. La CGT appelle les travailleurs à rester vigilants et mobilisés pour réagir contre tout projet de régression sociale. Elle décide d’analyser avec ses organisations la situation dès le lendemain de l’échéance électorale. D’ores et déjà, elle décide d’une journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation en septembre qu’elle souhaite unitaire. Pour la CGT, il n’y aura pas de trêve estivale. Elle invite ses syndicats à s’inscrire dans toutes les initiatives qui contribueront à construire une rentrée sociale offensive et un processus de lutte dynamique.