La phase d’admission des vœux de Parcoursup a débuté jeudi 27 mai. 931 000 candidates et candidats vont être dans l’attente d’une décision qui aura un impact décisif sur leur avenir. Parmi les élèves, combien vont obtenir la formation de leur choix ? Cette machine à sélectionner va encore briser les rêves et les aspirations de centaines de milliers de jeunes. L’année dernière, 120 000 lycéennes et lycéens n’avaient accepté aucun de leurs vœux sur la plateforme. Et pour cause, un candidat sur deux n’a pas été accepté dans la filière de son choix principal. Année après année, la plateforme est toujours plus sélective. Le nombre d’étudiantes et d’étudiants en réorientation inscrits sur la plateforme ne cesse d’augmenter. Suite à une orientation forcée après le baccalauréat, ils sont des centaines de milliers à de nouveau tenter leur chance, dans l’espoir d’être acceptés dans la filière de leur choix. Ce phénomène vient mécaniquement augmenter le nombre de candidats et la sélection. Pire encore, le maintien de Parcoursup dans les conditions catastrophiques dans lesquelles se trouve le système éducatif est totalement irresponsable. Depuis l’arrivée de la pandémie, un étudiant sur six est en situation de décrochage, le retard scolaire ne cesse de s’accumuler et 1,6 million de jeunes se retrouvent sans emploi ni formation. À quoi bon s’entêter à sélectionner dans ces conditions, si ce n’est d’accroître le nombre de jeunes sans solutions ? Cette année encore, Parcoursup va contraindre des centaines de milliers de jeunes à abandonner la poursuite de leurs études. Pourtant, la jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation ou d’ingéniosité. Il faut lui permettre de se réaliser pleinement. Nous disons que ce gâchis a assez duré. Nous avons besoin d’une jeunesse formée et diplômée pour répondre aux défis que nous avons devant nous, pas d’une sélection sociale à grande échelle. La priorité doit être à un plan de rattrapage, pas à la sélection. Le Mouvement jeunes communistes de France demande : • La fin de la sélection à l’entrée de l’université. • L’investissement massif dans l’enseignement supérieur pour créer suffisamment de places pour permettre à chaque jeune d’avoir une place dans la filière de son choix, ce qui implique le recrutement immédiat d’enseignants, la rénovation et la construction de nouveaux locaux. • Un plan de rattrapage dans l’enseignement secondaire et primaire pour rattraper le retard accumulé. Ce plan doit en premier lieu permettre de former et recruter du personnel éducatif afin d’offrir une formation de qualité à l’ensemble des élèves sur le territoire.
La sélection à l’université doit prendre fin
Publié le 4 juin 2021 à 14:50