Le 22 septembre, l’Alliance de la presse d’information générale publiait une tribune pour « défendre la liberté de la presse » dans le cadre du procès des attentats de Charlie Hebdo. Quatre jours auparavant, la direction du journal Sud Ouest, qui faisait partie de la liste des signataires, licenciait Marc Large, dessinateur dans le quotidien depuis 2007. La raison ? Grâce à ses multiples collaborations avec d’autres journaux, il venait d’obtenir sa carte de presse. Et la direction du journal ne pouvait plus décemment continuer à l’embaucher en tant que « correspondant local de presse » (CLP) (avec le salaire dérisoire qui va avec), bien que cette pratique soit déjà en elle- même illégale, comme le souligne le SNJ-CGT dans un communiqué : « Le travail de dessinateur de presse relève du journalisme (...) ce qui est incompatible avec le statut de travailleur indépendant des CLP. » Une « lecture très personnelle que les patrons de Sud Ouest font du Code du travail » donc, et une bien drôle de façon de défendre la liberté de la presse et les journalistes.
Une drôle de façon de défendre la liberté de la presse
Publié le 2 octobre 2020 à 18:24