Alors que le pouvoir algérien intensifie la répression contre le mouvement populaire « Hirak » (qui exige une autre gouvernance), la militante Amira Bouraoui (45 ans) a été condamnée ce 4 avril à deux fois deux mois de prison ferme. Elle n’a pas été placée sous mandat de dépôt. La première affaire portait sur une « atteinte aux préceptes de l’islam » pour laquelle le parquet avait requis cinq ans ferme. Pour le second chef d’accusation, elle devait répondre d’« outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » d’« atteinte à la personne du président de la République » et de « diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public ». Le parquet avait requis trois ans. En Algérie, les peines de prison ne sont pas cumulables. Gynécologue et mère de deux enfants, elle avait déjà purgé une courte peine de prison en 2020.
Droits réservés
Amira Bouraoui
Deux ans ferme pour « offense à l’islam »
Publié le 7 mai 2021 à 12:41