Chaque samedi après-midi, place de la République à Lille, se rassemblent des membres du collectif de solidarité avec la lutte du peuple algérien. À l’instar de Ouiza Hammoudi, enseignante arrivée en France en 2002, ils ne reconnaissent pas le nouveau président Abdelmadjid Tebboune. « Il est illégitime. L’élection de décembre était trafiquée. Il a été mis en place par les militaires », dit-elle. C’est précisément cette mainmise de l’armée sur le pouvoir que refusent les Algériens. « Le combat continue jusqu’à ce que le système dégage » insiste Ouiza en soulignant que l’ancien chef d’État major, Gaid Salah (qui vient de mourir) ne pouvait être plus clair en imposant cette élection. Et d’ici là, elle réclame la libération des figures du mouvement (Hirak) qui, comme Karim Tabbou, ont été arrêtés.