Allemagne, la terreur brune

La fusillade de Hanau, près de Francfort, le 19 février, dont l’auteur est un néonazi, qui a fait neuf morts dans deux bars à chicha n’est pas un acte isolé mais l’étape d’une escalade qui a commencé en septembre 2015 quand des groupuscules comme le NPD s’opposent avec violence à l’arrivée massive des migrants. En 2016, le 22 juillet, une tuerie fait neufs morts également dans un centre commercial de Munich. Le 26 septembre de la même année, une bombe explose dans une mosquée de Dresde sans faire de victime. L’auteur de l’attentat était membre de Pegida, un mouvement islamophobe. Le 1^er octobre 2018, la police démantèle in extremis un groupuscule de 7 personnes lourdement armées, bien connues de la scène skinhead de Chemnitz. Le 2 juin 2019, c’est le préfet Walter Lübcke, 65 ans, connu pour ses positions pro-réfugiés, qui est retrouvé mort sur sa terrasse avec une balle dans la tête. Un certain Stephen Hertz, néonazi déjà coupable d’attaques contre des foyers de réfugiés et des manifestations syndicales, passe aux aveux...