Mumia Abu-Jamal n’a pu assister aux obsèques de son épouse

Wadiya, l’épouse de Mumia Abu Jamal, est décédée fin décembre. Ses obsèques se sont déroulées le 30 décembre à Philadelphie en l’absence de Mumia. L’administration pénitentiaire a refusé sa demande exceptionnelle de sortie accompagnée. L’inhumanité n’a pas de limites pour cet homme qui se bat depuis quatre décennies pour faire reconnaître son innocence ! « Notre famille est en deuil et nous savons à quel point nous sommes entourés d’amour », écrit sa famille à ses nombreux soutiens. Le petit- fils de Mumia, Jamal Jr Hart, a traversé le pays en avion la nuit même pour rendre visite à son grand-père dès mardi matin. « Mon grand-père est une belle âme. Il en perd une partie en perdant Wadiya. Bien que cela soit un énorme défi je sais que notre mission est de le ramener à la maison. Rejoindre Wadiya était l’essence de son désir de liberté. Maintenant nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que Mumia ne perde pas pied et qu’il reste déterminé. Nous devons protéger, autant que faire se peut, la belle âme qu’il est. C’est notre tâche commune. Dans le monde entier on connaît le nom de Mumia Abu-Jamal, mais connait-on celui de celle qui fut, sa vie durant, sa colonne vertébrale pendant ces quarante années d’emprisonnement ? Wadiya était une femme d’une rare beauté. Elle a gagné le respect de tous ceux qui ont eu le plaisir de croiser son chemin. C’était une lionne, une déesse. Tous ensemble nous devons honorer Wadiya, honorer les voeux de Mumia et sa détermination à gagner sa liberté. Je tenais à vous remercier personnellement de votre soutien à Love Not Phear (NDLR : nom de la coordination américaine des soutiens à Mumia), pour libérer mon grand-père et qu’il rentre chez lui. Pour nous, c’est une prise d’otage, plus qu’un emprisonnement ! Notre ferme détermination est qu’il soit libéré, bien que nous sachions que sur la route de la liberté l’extrémité de l’arc-en-ciel s’est ternie sans la lumière de Wadiya. »