Exilé en France, l’ouvrier communiste Michal Nowicki, en vacances en Pologne, a été interpellé le 7 juillet dernier, pendant son jogging matinal, par six agents de la Sécurité intérieure polonaise (ABW). Menotté, il a été conduit à la prison centrale de la rue Rakowiecka à Varsovie, où il a été interrogé. La « Justice » polonaise lui reproche d’avoir fait sur le site « Odrodzenie komunizmu » (« Renaissance du communisme ») [2]l’apologie de l’URSS et de ses alliés et d’avoir ainsi « fait la promotion » d’un syst

Arrestation d’un militant communiste
En Pologne, l’arrestation d’un militant communiste, à qui l’on reproche ses opinions prosoviétiques, témoigne de la dérive autoritaire d’un régime qui s’inscrit dans les pas de Pilsudski et des Colonels de sinistre mémoire [1].
Notes :
[1] Arrivé par un coup d’État au pouvoir en 1926, le maréchal Josef Pilsudski instaurera un régime autoritaire en Pologne. À sa disparition en 1935, le pays, flirtant avec l’Allemagne nazie avec qui elle a signé un pacte en 1934, sombrera dans la dictature anti-ouvrière sous le « régime des Colonels », Selon l’historien Daniel Beauvois, ce « vocable désigne les cabinets formés, de 1935 à 1939, par ceux se présentent comme les héritiers spirituels et politiques de Pilsudski ». Parmi eux, Jozef Beck, le très germanophile ministre des Affaires étrangères.
[2] Le site : odrodzenie.fr.