Le président français « condamne fermement les tirs » qui viennent de la Résistance assiégée à Gaza, petite bande de guerre de 41 kilomètres de long sur dix de large, Gaza meurtrie par des décennies d’occupation militaire israélienne et sous blocus illégal depuis 2006. Le président Macron a choisi son camp, celui de son « cher Bibi », Premier ministre d’une puissance nucléaire dirigée par une extrême droite suprémaciste. « Occuper est un crime, résister est un droit » ont scandé ce samedi 15 mai des milliers de manifestants dans toute la France, et particulièrement à Lille. Le gouvernement français, en interdisant la manifestation parisienne et en arrêtant le président national de notre association, s’est affirmé non seulement comme un allié objectif des criminels sionistes, mais aussi comme un ennemi des libertés démocratiques en France, et du droit légitime du peuple palestinien à se défendre pour obtenir satisfaction de ses droits nationaux. C’est bien de cela dont il s’agit : la Résistance d’un peuple de spoliation de sa terre, à l’effacement de la Palestine de la carte. Cette résistance est non seulement légitime mais salvatrice : le peuple palestinien montre la voie de la résistance des peuples à la barbarie impérialiste des États-Unis et de l’Union européenne. Il prouve une fois de plus qu’un peuple uni jamais ne sera vaincu ! Le président français apporte, comme tous ses prédécesseurs, son soutien indéfectible à l’État d’Israël, puissance occupante, aujourd’hui objet de poursuites par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Honte à lui et à toutes celles et ceux qui lui embrayent le pas ! Le président Macron appelle avec ses partenaires de l’Union européenne à protéger... « la sécurité d’Israël », alors que c’est à la protection d’un peuple en danger qu’il est d’urgent de répondre ! Silence criminel de la France pour les deux millions de Palestiniens, qui vivent ces neuf derniers jours sous un déluge de bombres. Silence criminel de la France sur ce nettoyage planifié par l’« Etat-nation du peuple juif », Etat d’apartheid reconnu comme tel par des ONG internationales et les résistants à l’apartheid sud-africain. Pas un mot de la France en ce mardi 18 mai 2021, pour Gaza emmurée, pas un seul mot pour les 227 Palestiniens assassinés dont 64 enfants, pour les 1 620 blessés, les familles entières massacrées, les quartiers entiers effacés, les jardins d’enfants, les écoles, les usines et coopératives agricoles, les stations électriques, hôpitaux, stades, puits, châteaux d’eau et nappes souterraines détruits, endommagés, pulvérisés. Les armes de destruction massive de la puissance occupante ont ciblé précisément et frappé l’orphelinat de Gaza. La France impériale, fidèle à son passé colonial et à son arrogance, se range du côté de la force et viole le droit international. C’est l’unité de la résistance palestinienne et la solidarité indéfectible des citoyens et des peuples qui mettront fin à l’impunité d’Israël, c’est l’arme pacifique du BDS (boycott, désinvestissement et sanction) qu’il nous faut amplifier encore et encore ! Aujourd’hui, c’est toute la Palestine qui résiste : de Nazareth à Jéricho, de Haïfa à Bethléem, de Ramallah à Jaffa, de Acre à Hébron, de Naplouse à Bilin, de Jérusalem à Gaza... la lutte pour la liberté, pour la justice et la dignité résonne dans le monde entier pour que vive la Palestine ! À Lille comme partout en France, continuons de porter haut la voix de la résistance palestinienne, et exprimons-nous pour forcer le gouvernement français à changer de position. Rendez-vous ce samedi 22 mai à 15 heures, Grand’Place à Lille.