Après avoir multiplié les rassemblements à l’Université polytechnique Hauts-de-France de Valenciennes depuis le mois d’octobre et diffusé une pétition, qui a déjà réuni plus de 400 signatures, les syndicalistes de la Séla-CGT Nord ont réussi à obtenir l’exonération « au mérite » des frais d’inscription de 18 étudiants étrangers non-européens, sur les 52 concernés par la hausse de leurs frais d’inscription. Ces derniers subissent de plein fouet les effet de la loi « Bienvenue en France », qui a permis aux universités d’appliquer, depuis la rentrée de septembre, une hausse mirobolante des frais pour les étudiants extra-européens, faisant passer de 170 à 2 770 euros l’inscription en licence et de 270 à 3 770 euros l’inscription en master. Or, au-delà de l’augmentation, déjà préjudiciable en soi, il y a des effets « concrets et immédiats » qui mettent sérieusement en difficulté ces étudiants. Ainsi, explique le syndicat, ces hausses conduisent à l’impossibilité de payer leurs loyers, et pour certains à la perte de leur logement, à l’impossibilité de manger, de se vêtir ou d’avoir des loisirs, mais aussi à l’impossibilité d’accéder à la Sécurité sociale ou au renouvellement de leur titre de séjour, du fait de l’absence de certificat de scolarité, délivré uniquement après le paiement de la totalité des frais. Tout cela conduisant à une hausse du stress, de l’anxiété voire à la dépression. La Séla-CGT Nord, forte de ce premier succès, entend donc poursuivre son combat pour obtenir l’exonération de l’ensemble de ces étudiants.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
