Amiens : le PCF souhaite le rassemblement

Publié le 19 juillet 2019 à 16:53

En 2014, Brigitte Fouré, désormais UDI, avait fermé la parenthèse ouverte à gauche depuis 2008. Depuis 1989, la ville d’Amiens était passée à droite avec Gilles de Robien (UDF).

Socialiste à la Libération, communiste à partir de 1971 avec René Lamps à sa tête, la ville d’Amiens cherche un nouvel équilibre depuis qu’elle n’est plus la capitale de la région picarde. Aux élections européennes de 2014 le FN était arrivé en tête, avec 24,38 %, suivi par l’UMP et les centristes (un peux plus de 30 % des voix pour les deux listes) le PS et les Verts étant quasi au coude à coude avec respectivement 12,75 % et 11,20 % des voix, suivis par le Front de gauche à 7,11 %.

Aux présidentielles, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 28 % suivi de Jean-Luc Mélenchon à presque 24,9 % , La liste du Rassemblement national étant reléguée cette fois-ci en troisième position. La posi- tion de LREM s’est confortée aux euro- péennes cette année avec 25,6 %, un peu en retrait par rapport aux présidentielles mais 5 points devant le RN, et 13 devant EELV.

Aux municipales de 2014, la liste large d’union de la gauche au second tour menée par Thierry Bonté (PS) avait dû faire face à une coalition solide de la droite. Le maintien dans une triangulaire de la liste FN ajoutait encore aux difficultés. Il est évident que l’écart important du premier tour était difficile à combler dans ces conditions mais le rassemble- ment avait été mené. Les communistes amiénois, pragmatiques, savent que « personne à gauche ne gagnera seul », comme l’a confié au Courrier Picard , Arthur Lalan, secrétaire de la section. La construction d’un projet à la hauteur des attentes des Amiénois est la priorité avant de régler la question des prochaines municipales, comme ce fut le cas en 2008.