Anniversaire. Le Mouvement associatif a 20 ans

Publié le 7 février 2020 à 19:06

Les associations sont des acteurs indispensables à la vitalité citoyenne et démocratique des territoires et à la cohésion sociale. Elles sont pourtant en quête de reconnaissance. C’est ce qu’a exprimé le Mouvement associatif, le 31 janvier, lors d’une journée organisée à l’occasion de ses 20 ans.

Le Mouvement associatif réunit quinze réseaux nationaux d’associations et des antennes dans toutes les régions. Il représente 700 000 associations actives dans des secteurs très variés (jeunesse et éducation populaire, sport, solidarité et santé, environnement etc . ) , soit près de la moitié des 1,5 million d’associations recensées en France.

Quatrième agent de confiance

Selon Philippe Jahshan , président du mouvement Mouvement associatif, « la vitalité associative est extraordinaire , mais elle est éminemment fragile » . Ce 31 janvier, il a insisté sur le besoin de «  revitalisation démocratique » e t d e « lien »qui s’est exprimé fortement avec la crise des Gilets jaunes, dans un contexte de « défiance » et d’« accroissement continu des inégalités sociales et territoriales » . D’où l’importance, selon lui, des associations qui agissent aussi « là où il n’y a plus rien ».

Le gouvernement n’est pas à la hauteur

Dans une étude Ifop réalisée pour l’occasion, neuf personnes interrogées sur dix « considèrent les associations comme des acteurs importants de la vie locale et du dynamisme du territoire » , davantage encore dans les communes isolées et rurales. Selon ce sondage, les associations seraient considérées comme le « quatrième agent de confiance à échelle locale après le médecin, les voisins et les commerçants » et comme le « deuxième acteur à agir pour le bien-être territorial des Français , après le maire et les élus municipaux des Français, ». « Il est essentiel de nourrir la vie associative. Les schémas qui privilégient concentration ne conviennent pas à une vitalité réelle de nos lieux de vie » , dit encore le président du Mouvement associatif. Avant de plaider pour la mise en place d’un grand fonds , alimenté par l’État et d’autres acteurs, pour soutenir la vie associative, sa structuration, la formation des bénévoles, etc.

« Les propositions du gouvernement ne sont pas à la hauteur, a alerté Philippe Jahshan, et en attendant le milieu associatif se délite » Il s’agit pour lui de pour lui de « faire pleine place à la valeur sociétale » par des investissements dans « ce qui ne rapporte pas au sens strictement marchand » . Il ne manque pas de rappeler au passage que la philanthropie « ne pourra pas se substituer aux financements publics ».

(source : « Localtis »)