À la veille de ses 100 ans, le sociologue et philosophe souhaite force, courage et lucidité à ses contemporains. « Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité », écrit-il en commentant la crise sanitaire que nous traversons. « J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu et l’incroyable. » La crise actuelle, estime-t-il, suscite à la fois « l’imagination créative », les peurs et les régressions mentales. « Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. (...) Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives. »
Photo : © Fronteiras do Pensamento/2011