39e congrès du PCF

« Besoin de communisme » : Une proposition en six axes

Publié le 6 janvier 2023 à 12:31

Le texte alternatif « Urgence de communisme. Ensemble pour des victoires populaires » porte sur 32 pages divisées en 7 parties. Il interroge la définition du communisme aujourd’hui et veut donner davantage de place à la « révolution féministe, dimension décisive du combat émancipateur » comporte six axes de travail qui se déclinent ainsi :

  • Investir toutes les urgences, pour la mise en mouvement transformatrice du peuple.
  • Le nouveau projet communiste, un espoir au présent.
  • Rehausser notre action internationale, pour la paix et la sécurité humaine globale.
  • Face à l’extrême-droite, faire gagner une nouvelle majorité de gauche en France.
  • 2023-2027 : une stratégie communiste claire pour des victoires dans les urnes.
  • Être davantage le parti de l’initiative communiste, au service de ces objectifs. Concernant le premier axe, le texte insiste sur le sens des choix de société à effectuer.

Lire aussi : Ils ont signé le texte « Urgence de communisme »

« Face aux urgences, peut-on lire, celles qui abîment la vie de millions de femmes et d’hommes, comme celles qui menacent la vie de la planète, des secteurs entiers de la société ont décidé de ne plus attendre des réponses politiques qui tardent à venir. Des engagements divers et massifs envahissent le champ de la politique hors des formes traditionnelles ou institutionnelles. Notre responsabilité de communistes est de porter ces urgences, d’être à l’écoute de ce qui bouillonne et émerge de neuf dans la société, d’investir ces mouvements, de contribuer à les rendre plus forts, jusqu’à remporter des victoires, en aidant à identifier les blocages du système à la racine et les solutions pour les dépasser. Nos analyses communistes peuvent beaucoup y contribuer. » Les signataires dessinent un « programme d’union populaire » qui commence par la conscience du rôle central des services publics et la protection des biens communs pour relever les défis de l’égalité et de la transformation écologique. Ce programme inclut la lutte pour le niveau des salaires et pour un front syndical contre tout report de l’âge légal de la retraite, le sens du travail (« travailler mieux et autrement »), une action climatique avec de nouveaux systèmes productifs et de nouvelles manières d’aménager les villes, le droit à une alimentation saine de qualité et la souveraineté alimentaire, l’appropriation populaire et citoyenne des sciences, des savoirs et de la connaissance. Parmi les points du programme, on relève la volonté d’une égalité républicaine à travers le refus du déclassement territorial de la ruralité, des banlieues et des communes. Autre point, la lutte contre les violences faites aux femmes et pour la fin du patriarcat. Le nouveau projet communiste prôné par le texte alternatif passe aussi par la question d’une nouvelle alternative au capitalisme. « Ces dernières décennies, nous avons intensifié notre travail d’élaboration d’un communisme tirant les leçons du passé, ancré dans le présent et tourné vers l’avenir. Nous avons beaucoup avancé, mais il nous reste à prolonger cet effort dans le combat politique, car notre horizon révolutionnaire se nourrit d’actes concrets autant que d’idées. » Les signataires aspirent d’autre part à « une nouvelle économie, libérée des grands actionnaires financiers et fondée sur une extension continue de la démocratie à toutes les activités sociales, dans l’État, dans l’entreprise et dans l’économie en général ». Ils plaident aussi pour une démocratie étendue et continue (au contraire de l’hyper-présidentialisme actuel), pour le climat et la biodiversité et une écologie radicalement sociale, pour un travail libéré et démocratisé. Outre la révolution féministe, citée plus haut, on note également un chapitre laïcité et égalité condamnant notamment le « rapprochement systématique entre immigration, islam, terrorisme, violence et insécurité » . Ce rapprochement est qualifié d’« énorme escroquerie ».