Ancien footballeur de VA dans les années 50 et 60, Jean-Claude Bielitski dont le nom avait été simplifié dans les milieux sportifs (Bielicki) est décédé la semaine dernière à Prouvy. Né en 1938, il fut un authentique espoir du football français, marchant sur les traces de ses aînés valenciennois Chiarelli et Stako qui connurent l’équipe de France. Il fit ainsi des apparitions remarquées dans l’équipe première qui venait de monter en première division en 56-57. Il avait 18 ans. Quinze moins passés en Algérie pendant la guerre avec son grand ami Jean Markievicz interrompirent cette très belle progression. À son retour, il joua un an à Nantes sous la direction de José Arribas, aux côtés de Suaudeau dans un club alors en deuxième division qui allait monter et dominer le football français devant le VA de Bonnel, Masnaghetti, Sauvage, entraîné par Robert Domergue. Rentré à Valenciennes, il fut peu appelé en équipe première, avant de partir à Besançon où il remporta la coupe Drago en 1962 et à Boulogne. L’attachement au Denaisis, la possibilité de trouver un emploi stable et sécurisant à Eternit à Prouvy alors que le football payait mal, le conduisirent à cesser le professionnalisme et à devenir entraîneur joueur à Wallers où il était né et avait grandi. Entre temps il avait passé quelques mois chez les amateurs deGueugnonqu’ilquittapourreveniraupays. Cet espoir qui aurait pu faire une grande carrière est néanmoins entré dans la légende du club. Jeune apprenti boulanger à Wallers, alors qu’il se levait très tôt, travaillait le jour et s’entraînait à Valenciennes le soir, il arri- vait que l’entraînement se termine trop tard pour espérer trouver un moyen de trans- port. Il parcourait alors en courant jusqu’à Wallers une distance de 13 kms. Liberté Hebdo présente à son épouse et à ses enfants ses sincères condoléances.
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