D’après une étude parue en juillet 2019, au cours des cinq dernières années (2014 à 2019), deux tiers des Français déclaraient avoir été contraints de renoncer à partir en vacances d’été pour des raisons financières, 4 personnes sur 10 ayant été obligés « souvent ». Cependant, la fréquence de renoncement aux vacances d’été varie très significativement selon le niveau social :
- 59% des personnes issues des milieux pauvres renoncent souvent aux vacances d’été. Des données similaires pour les milieux modestes (56%).
- Le renoncement aux vacances est presque majoritaire au sein des classes moyennes inférieures avec un taux de renoncement de 48%.
- Les classes moyennes supérieures ont un taux de renoncement bien plus faible (21%) tandis qu’il devient marginal parmi le public aisé (11%). Des clivages importants se retrouvent également dans les critères de recherche d’un lieu de vacances :
- Pour choisir leur destination, les catégories sociales supérieures retiennent principalement « partir loin de chez soi pour déconnecter du quotidien » (37% citent ce critère en premier), le « confort total » (19%) et « un endroit sain d’un point de vue environnemental, loin de la pollution » (18%).
- Les catégories populaires privilégient « un endroit pas cher » (33% en premier), « partir loin de chez soi pour déconnecter du quotidien » (26% en premier) et le « confort total » (15% en premier).
Le niveau d’accès aux vacances d’été constitue une véritable ligne de faille sociologique entre les différentes classes sociales. Ainsi, si tous sont à la recherche d’un moment de déconnexion pour les vacances, on retrouve ici le poids des considérations financières, centrales chez les plus modestes, secondaires chez les plus aisés.