Figure du communisme en Algérie, Gilberte Chemouili Sportisse s’est éteinte à Paris. Elle aurait eu 104 ans ce 17 septembre. Elle en avait à peine 21 lorsqu’elle a adhéré au Parti communiste algérien (PCA) en 1938. En 1940, elle est arrêtée et torturée par la police de Vichy. Plus tard, elle rencontre Taleb Bouali, du comité central du PCA, qui va être tué par l’armée française durant la guerre d’Algérie en juillet 1957. Arrêtée et torturée par la police colonialiste, elle est expulsée vers la France. À l’indépendance, elle regagne l’Algérie où elle obtient la nationalité algérienne en 1964. Un an plus tard, elle est de nouveau arrêtée et torturée après le coup d’État de Houari Boumédiène. Elle demeurera toujours militante communiste à travers le Pags puis le Pads aux côtés de son mari William Sportisse. Tous deux s’installent en France en 1994. Nos condoléances à William, à sa famille et à ses proches.

© Marc Dubois
Gilberte Chemouili Sportisse
Disparition d’une infatigable militante algérienne
Publié le 10 septembre 2021 à 11:30